Sécurité sociale :la CNSS poursuit sa campagne auprès des chauffeurs de taxi et bus

Samedi 16 Mai 2015 - 13:30

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Avec une vingtaine de stands répandus à travers la ville de Brazzaville, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) se rapproche de jour en jour des chauffeurs de taxi et bus, les incitant à se faire immatriculer. Cette proximité s’inscrit dans le cadre de la campagne d’immatriculation volontaire de cette catégorie de travailleurs, lancée le 28 mars dernier.

Depuis cette date, la CNSS enregistre plus de 300 fiches d’adhérents. Ces taximen ont déjà en leur possession les attestations d’affiliation. Cependant, ceux qui ont droit au badge (identité de la sécurité sociale), sont ceux-là qui ont commencé à cotiser. Pour l’instant les statistiques ne sont pas encore disponibles car la sensibilisation continue. 

À propos de la cotisation, elle est fixée à 12 250 FCfa par mois. Un montant calculé sur la base du salaire minimum, 50 400 FCfa. Le taximan n’est pas obligé de verser cet argent comptant, il peut le faire de manière échelonnée selon ses capacités. « C’est le prix de quelques bières. Faites-vous seulement violence car ce challenge vaut le coût. Vous n’avez plus de raison d’être une charge pour vos enfants », incitent les communicateurs de la CNSS. Ce montant qui est à verser durant trois mois couvre la retraite, l’allocation familiale et la CNSS. Il se substitue en employeur lors d’un accident de travail. 

L’immatriculation est gratuite

Ainsi, tenant compte de la nature et des spécificités de cette activité, les procédures d’affiliation ainsi que les modalités de paiement des cotisations ont été allégées. Le dossier à fournir devra contenir une pièce d’identité, un extrait ou un permis de conduire, la photo étant faite sur place.

Afin de mieux mener cette opération, la CNSS a signé un partenariat avec Airtel, pour l’utilisation d’Airtel money notamment au niveau des stands. En attendant le démarrage de la procédure, les taximen peuvent se rapprocher des agences connues : centre-ville, Bacongo et Moungali. « Aujourd’hui, il n y a plus de compte commun, c’est devenu comme à la banque. Si l’intéressé veut avoir le solde de son compte, il vient auprès de la CNSS, et on lui donne l’état de son compte après avoir décliné son identité, son numéro matricule. Tout est bien outillé, il n y a plus aucune inquiétude », rassure la CNSS.

Dans le souci de toujours communiquer, après Bacongo, le syndicat des transporteurs en commun du Congo a réuni le 15 mai, d’autres chauffeurs à la commune de Ouenzé. Il s'agit d'ajouter aux efforts de communication de la CNSS. Une fois de plus, les chauffeurs ont été sensibilisés par les responsables de la CNSS à prendre en main leur avenir. « Hier le taximan était considéré de métier pas sérieux, alors que c’est le contraire car sans eux, nous ne pouvons pas nous déplacer. Il fallait revaloriser cette fonction qui a un impact sur l’économie nationale. Et nous sommes tous des Congolais et nous avons droit au fruit de notre travail en méritant une retraite digne. Alors que ce n’était pas le cas des chauffeurs, des taximen qui ont travaillé durant de longues années. Et aux derniers jour de leur vie, ils ne bénéficient de rien », a déclaré le représentant de la CNSS auprès des chauffeurs.

Une nouveauté pour les taximen ?

Dans un jeu de questions et réponses, les conducteurs de taxi et de bus ont été édifiés sur la nécessité de cette opération qui leur permettra de bénéficier d’une pension et d’autres prestations inhérentes à la CNSS. Certes, il a existé une sécurité sociale dans les années 80, mais sous une autre forme. À l’époque c’était le propriétaire du véhicule qui faisait immatriculer le chauffeur, mais cela avait été mal agencé. La bonne nouvelle est que la CNSS a décidé de corriger les failles. Des informations ont été livrées aux taximen qui s’étaient fait immatriculer dans le temps et qui détiennent leur carnet de sécurité sociale et un numéro matricule. À ceux-là, il leur est demandé de se présenter aux différentes agences de la CNSS pour la réactivation de leur numéro afin d'envisager le payement de leurs droits.

« En cas de décès, il y a la possibilité d’avoir une pension qu’on appelle le versement unique (- de 5ans) ;  entre 5 et 19 ans, un versement proportionnel et à partir de 20 ans, la pension de vieillesse normale. Les ayants droit ont la possibilité mais pour ceux qui ne sont pas mariés (état civil), la compagne n’aura rien. Les enfants (0 à 20 ans) doivent être reconnus, pendant que vous cotisez, il faut avoir un dossier pour les allocations familiales », a-t-on fait savoir aux chauffeurs de taxis et bus.

Pourquoi la campagne de sensibilisation ne vise-t-elle que les chauffeurs de taxi et bus alors qu’il existe d’autres types de conducteurs notamment ceux des camions remorques, des sociétés de transports ? La réponse a été claire :  ceux-là sont déjà immatriculés par leur patron car ils détiennent un contrat en bonne et due forme.

Nancy France Loutoumba

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