Sécurité sociale : les chauffeurs adhèrent à la campagne d'immatriculation

Jeudi 23 Avril 2015 - 17:24

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Plusieurs chauffeurs de taxi et bus sont déterminés à s’immatriculer à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour assurer leur retraite, allocation familiale et bénéficier des avantages suite aux accidents de travail.

Ils se sont exprimés le 23 avril à la mairie de Bacongo, dans l'arrondissement 2 de Brazzaville, au cours d’une réunion de sensibilisation sur la campagne d’adhésion volontaire, initiée par la Caisse nationale de sécurité sociale depuis le 28 mars dernier. Ils l'ont affirmé devant le représentant de la CNSS et le collectif des syndicats des transporteurs en commun au Congo.

« J’ai bientôt 54 ans et je n’ai jamais adhéré à une telle initiative. Aujourd’hui je vais le faire, afin que j’obtienne quelque chose, le temps qu'il me reste à travailler . Nous y croyons maintenant, mais il ne faut pas que ça soit comme avant, où il y a eu des gens qui n’ont jamais obtenu leur pension », a déclaré un chauffeur de taxi.

Les concernés ont été édifiés sur les avantages qu’ils en tireraient pour assurer leur vie. Toutes les préoccupations ont été évoquées et ont reçu gain de cause. Le doute dissipé après confrontation avec les responsables de la CNSS notamment sur le sort des anciens dans le métier. Ces derniers ne seront pas délaissés et les dispositions ont été prises pour contenter les chauffeurs qui se feront immatriculer.

Le représentant de la CNSS a parlé des conditions de bénéficier de ces prestations et allocations. De façon résumée : 6 mois pour l’allocation familiale et la CNSS paye les enfants scolarisés jusqu’à l’âge de 20 ans ; s’agissant de l’accident de travail, à 1 mois déjà de cotisation ; les pensions par contre sont de plusieurs ordres : 1-5ans, pension du versement unique ; 6-19 ans, pension proportionnelle ou de vieillesse normale ; et + de 20 ans, pension selon les années.

Les cotisations sont mensuelles de 12 000 Fcfa pour un salaire minimum garanti de 50 600 et 24 000 pour 100 000 Fcfa. Elles ne sont pas à verser cash obligatoirement mais de manière échelonnée.

L’adhésion volontaire à la CNSS a repris avec de nouvelles méthodes avec un carnet personnel et un badge avec numéro matricule

Les conducteurs excités par toutes ces informations, ont estimé que la CNSS valorise leur travail. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais bénéficié de pension même ceux qui détiennent des numéros matricules au sein de la CNSS. À travers cette campagne la caisse donne une autre image d’elle. Elle vient conforter les chauffeurs de taxi et de bus qui lui demandent de faire preuve de confiance à leur endroit afin que s'ajoutent d’autres clients.

« Dans toute société l’homme doit chercher sa retraite. Nous transporteur n’avons pas de retraite donc c’est bien venu pour nous, car c’est vraiment des cas rare. Hier il y a eu des chauffeurs qui ont travaillé et aujourd’hui sont alités à la maison et personne pour les secourir», a signifié un des leurs.

Rappelons que cette campagne va durer trois mois. Elle vise à encourager les chauffeurs à s’affilier à la CNSS afin d’améliorer leurs conditions ainsi que celles de leurs familles. La caisse entend valoriser leur profession en leur octroyant tous les avantages qu’accorde le régime (prestations familiales, en cas de vieillesse ; la prise en charge en cas d’accident de travail et de maladie professionnelle ; pensions allocations). La campagne s'étendra et la Cnss entreprend aller versles chauffeurs à travers des stands qui seront placés dans des endroits très fréquentés par cette cible. Un numéro vert, 053404044 est ouvert pour tout renseignement.

Aussi, la CNSS a voulu réparer une injustice. À l’époque, les chauffeurs cotisaient à la CNSS, malheureusement cela avait été mal agencé car c’est le patron qui payait. Aussi, ce corps de métier est très volatil étant donné qu’il est difficile de garder un chauffeur durant une année. La CNSS de son côté n’était pas bien outillé du point de vue informatique.

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: campagne d'adhésion, photo Adiac; photo 2: les chauffeurs envahissent la mairie de Bacongo, photo Adiac