Semaine de la Francophonie : INA-Vijana lance la machine musicale

Lundi 17 Mars 2014 - 15:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La vingtaine d’artistes en herbe de l’Institut des arts et des spectacles (Inas) à l’enthousiasme contagieux et à l’énergie débordante étaient remarquables le 15 mars dans Sangana, le spectacle d’ouverture offert au Centre Wallonie-Bruxelles (CWB).

Un extrait du spectacle SanganaDes graines de star, c’est ce que sont pour la plupart les artistes de Sangana. Élèves de la quatrième à la sixième des humanités dont l’âge moyen varie entre 16 et 18 ans, ils ont assuré la soirée du samedi dernier au CWB. Le lancement de la Semaine de la Francophonie opéré par ces jeunes talents a eu son succès. S’il valait bien le détour, plusieurs se sont mordu les doigts pour l’avoir manqué pourtant près du but. La Salle Brel à son comble, le centre culturel belge s’est montré intransigeant refusant l’accès à un bon nombre de gens. Les stars en devenir peuvent se targuer d’avoir déjà affiché complet pour leur première, ce qui n’est pas toujours donné d’avance.

L’entrée en matière, un aveu patriotique, ne pouvait être mieux exprimé que par Congo avenir. Interprété par une voix féminine, le désormais très célèbre air de feu Tabu Ley n’a pas manqué de faire effet sur le public cette fois encore. La version offerte, un extrait de slam et un grand chœur féminin inclus, a rajouté une note plutôt agréable à l’œuvre qui n’en a été que plus appréciée. Nzinzi, rendu avec la complicité d’un chœur mixte a remis à vif le souvenir du King Kester porté en terre presque deux semaines plus tôt. Budje d’Eddy Mboyo et Partage de Ray Lema ont ravi avec leur côté roots. Le regretté King aurait été définitivement heureux pour avoir été le seul interprété deux fois, la reprise de Mukusa par une voix féminine a aussi reçu son quota d’applaudissements.

Sur les onze titres du répertoire de la soirée, Ina-Vijana s’est risqué à insérer trois compositions personnelles. Particulièrement, les deux morceaux de jazz du pianiste Doxa Raga et Yaka tobina ont eu un accueil favorable du public. Quant au rap De nature, l’on aurait apprécié une meilleure articulation de la part de son auteur et une musique moins bruyante pour l’apprécier à sa juste valeur. Honneur aux femmes avec Chéri Bade de la défunte Abeti Masikini et les deux dernières interprétations, à savoir Il avait les mots et Nakei Nairobi, chansons respectives de Sheryfa Luna et Mbilia Bel.Une vue partielle du public lors du concert de INA-Vijana

Commis à la direction artistique d’Eddy Mboyo dans son ensemble, assisté par Doxa pour la partie instrumentale, Sangana a exigé trois mois de création. La grande première du spectacle offerte en guise de manifestation introductive à la Semaine de la Francophonie et de la langue française a duré une heure. Prévu du 15 au 22 mars, l’évènement fondé sur le partage d’une langue commune et par–delà d’une culture commune met en exergue la découverte des jeunes talents. Dès lors Sangana, comme l’a déclaré Didier Mwewa wa Mwewa, s’inscrit dans le thème « Francophonie et jeunes talents ». Les propos du Délégué général à la Francophonie, ont d’autant plus été confortés par le vice-ministre de la Coopération internationale que ce dernier s’est réjoui de la diversité de la programmation dans son mot d’ouverture.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Un extrait du spectacle Sangana Photo 2 : Une vue partielle du public lors du concert de INA-Vijana