Slam : Yekima veut occuper le devant de la scène

Gagner la sympathie d’un public plus large que les habitués de l’IF où il est bien connu et passe déjà pour une star, voilà ce qu’envisage de faire Yekima. Le petit écran lui paraît la vitrine indiquée pour habituer le public à son image et vulgariser au maximum le slam, en particulier le « Négro’s l’âme ». Déjà conforté par l’accueil du public, notamment à la faveur de ses deux concerts livrés à la Halle de la Gombe, et assuré du soutien de ses fanatiques, c’est bien le cas de le dire, il entend élargir autant que possible l’auditoire du slam.

Yekima a l'intention de mener sa démarche sur deux fronts. À savoir que, commencer la diffusion des images sur le petit écran lui semble prioritaire. Il annonce donc une action imminente dans ce sens. « Les vidéos du live slam de l’Institut français de Kinshasa sont enfin prêtes. Je compte les rendre disponibles on line mais surtout les faire diffuser sur nos chaînes et au-delà, les faire parvenir à certaines autres chaînes étrangères », a-t-il confié aux Dépêches de Brazzaville. Ce, ajoute-t-il, pour un double objectif, à savoir « l’annonce de l’album et la promotion de l’artiste ainsi que son style ».

Par ailleurs, estimant avoir joué jusqu’ici un rôle précurseur dans le champ en culture du slam, Yekima juge le moment opportun de mettre les projecteurs sur cette pratique artistique apparentée au rap qui, lui, a déjà ses assises sur la scène locale. Le slameur se lance même dans une sorte de revendication se targuant d’avoir osé prendre les devants sans qu’aucun cas n’ait été fait de la chose : « J’ai livré le premier concert slam congolais, mais qui le sait ? ». Yekima en vient à revendiquer cette reconnaissance estimant avoir suffisamment donné la preuve de ses performances. En effet, sans compter sa participation applaudie au show de Grand corps malade à Kinshasa l’an dernier, dont la notoriété lui a été favorable, il s’est déjà constitué un certain public. Une certitude qu’il pense être en droit de brandir après les expériences personnelles du 8 décembre 2012 et du 21 mars dernier. Au regard de l’affluence observée, surtout pour la seconde prestation, Yekima s’estime en droit de penser que « son slam » a de l’audience. En effet, il rappelle que le premier « Concert Slam de Yekima & Le Négro’s l’âme à l’IF » était une entrée en matière. Et que le second, livré «  dans le cadre de la Francophonie et de la Journée internationale de la poésie (21 mars 2014) avec pour intitulé Francophonie en slam » avait une autre portée. Et de nous l’expliquer ainsi : « J’en avais plus profité pour présenter la facette beaucoup plus musicale du Négro’s l’âme. Il n’est pas simplement expression de l’écriture énoncée, récitée ou déclamée du slam, c’est un style qui ne fait pas danser que le cerveau, mais entraîne aussi le corps et surtout le cœur ».