Sommet Etats-Unis-Afrique : cinq présidents africains attendus aux Etats-UnisVendredi 4 Juillet 2025 - 3:53 Washington s’apprête à accueillir, du 9 au 11 juillet, un sommet réunissant les Etats-Unis et cinq pays d’Afrique, que sont le Sénégal, la Mauritanie, le Liberia, la Guinée-Bissau et le Gabon. Ce rendez-vous diplomatique, le premier du genre sous le second mandat du président Donald Trump, marque un tournant dans la nouvelle politique africaine des Etats-Unis misant sur le commerce et l’investissement, plutôt que les aides traditionnelles. Selon les premières informations diffusées par la Maison-Blanche, ce sommet mettra l’accent sur le développement des partenariats économiques dans des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et les technologies. Il est également prévu la signature de plusieurs accords de coopération et de lettres d’intention, symboles d’un nouveau type d’engagement des Etats-Unis sur le continent africain. Le choix des cinq pays invités n’est pas anodin. Le Sénégal, considéré comme un partenaire démocratique stable, joue un rôle stratégique dans l’exploitation gazière et dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélienne. La Mauritanie et le Gabon, riches en ressources naturelles, suscitent un intérêt croissant pour leurs gisements de minéraux critiques, essentiels à la transition énergétique mondiale. Le Liberia et la Guinée-Bissau, deux pays en reconstruction, présentent un fort besoin en investissements dans les infrastructures de base, notamment dans les domaines de la sante, de l’éducation et des transports. Cette rencontre intervient dans un contexte géopolitique tendu, où la compétition entre grandes puissances s’intensifie en Afrique. Alors que la Chine et la Russie multiplient les initiatives sur le continent, les Etats-Unis cherchent à redéfinir leur approche en plaçant le secteur privé comme atout premier de leur stratégie sur le continent africain. L’équipe diplomatique du président américain a d’ailleurs été instruite de privilégier les résultats concrets, en évaluant la performance des ambassades américaines sur la base des accords commerciaux conclus. Toutefois, cette nouvelle orientation suscite des interrogations de la part de plusieurs observateurs après l’officialisation de la fermeture de l’Usaid, agence américaine d’aide au développement internationale qui pourrait fragiliser davantage certaines populations africaines vulnérables. Ils appellent à un équilibre entre soutien économique et appui humanitaire, afin d’éviter de creuser les inégalités. Ce mini-sommet Etats-Unis-Afrique, en attendant celui du mois de septembre qui rassemblera cette fois-ci la majorité des pays africains, s’inscrit donc dans une logique de repositionnement stratégique. Il traduit une volonté de renforcer les liens bilatéraux avec un nombre cible de partenaires africains, sur la base d’intérêts mutuels. A l’heure où le continent africain est devenu un terrain de rivalités globales, Washington tente, a sa manière, de retrouver sa place dans le jeu. Reste à voir si cette dynamique se traduira par des avancées concrètes sur le terrain. Jean Pascal Mongo-Slyhm (Stagiaire) Notification:Non |