Sondage : 66% des Kinois favorables à la tenue du dialogue

Samedi 6 Juin 2015 - 15:51

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Cette opinion favorable est animée par le souci d’éviter une crise post électorale en 2016.

À la suite de l’Église catholique, la majorité des Kinois serait favorable au dialogue initié par le président Joseph Kabila. De ce nombre sont notamment des sympathisants de l’opposition qui soutiennent l’idée en exigeant la présence d’une facilitation internationale. Pour cette catégorie des sondés, le dialogue national devrait permettre de baliser le chemin vers des élections apaisées. Le consensus politique s’imposerait alors comme une solution permettant de lever des grandes options pour la suite des évènements en conformité avec les lois en vigueur.

Contrairement aux Concertations nationales, le nombre des Kinois intéressés par l’organisation du dialogue est estimé 66%. Ils abordent dans le sens des confessions religieuses et croient que l’initiative va baliser le chemin des élections libres et apaisées en 2016. Cette opinion favorable est animée par le souci d’éviter une crise post électorale en 2016 au moyen d’un dialogue franc entre les acteurs sociaux et politiques devant aboutir à un Protocole d’accord, gage d’une élection présidentielle sans heurts. Cette catégorie « Pour » est notamment constituée des sympathisants de l’opposition représentant 14% des Kinois, dont 50% souhaiteraient aller au dialogue sous la médiation de la communauté internationale.

Les membres de la majorité présidentielle estimés à 8% de la population kinoise affiche également une opinion favorable au dialogue à 75% tandis que la société civile, 11% de l’ensemble des Kinois, rassemble 55% d’opinion favorable. Le reste de la population (sans tendances politiques) qui constitue l’effectif le plus élevé de la population kinoise, soit 67%, est très favorable au dialogue (70%) et juge farouchement les anti-dialogue.

En effet, le reste de la population assure que le dialogue peut permettre d’éviter la détérioration de la situation sociopolitique. Car, note-t-elle, l'alignement de sept niveaux de scrutins dans le calendrier électoral global impose inévitablement un glissement. À ceci, cette catégorie ajoute le nébuleux découpage qui pose autant d’exigences financières que les élections et l’incapacité de la majorité des partis politiques de la RDC à participer à tous les scrutins. Le consensus politique s’imposerait donc comme une solution permettant de lever les grandes options dans le respect des lois de la République. Le contraire ferait basculer le pays dans un cycle infernal des violences.

Le sondage réalisé par l’institut Les Points révèle par contre que 21% des répondants sont intransigeants quant à l’inopportunité du dialogue. Ils craignent que cela n’entraîne le glissement tant décrié par la population et en appelle plutôt au dialogue avec la Commission électorale nationale indépendante et le Premier ministre pour se rassurer de la disponibilité des finances pour les différents scrutins. Ils notent, à cet effet, que la centrale électorale est indépendante vis-à-vis des institutions y compris la présidence de la République. Pour cette catégorie, toute tentative de dialoguer avec le chef de l’État risque d’aboutir à un gouvernement de transition synonyme de glissement.

Les anti-dialogue s’inscrivent dans la fourchette la plus basse du reste de la population sans tendances politiques, soit 16%  dont 43% des sympathisants de l’opposition; 12% des sympathisants de la majorité et 27% de la société civile. Bien que minoritaire, cette catégorie des répondants est très engagée et efficace en communication, surtout sur les réseaux sociaux. Très forte en propagande, elle distille facilement le message selon lequel la population n’adhère pas à l’idée d’un dialogue entre Congolais contrairement à la catégorie favorable au dialogue.  

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

Les évêques de l'Église catholique reçus par le président de la République

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