Soudan du sud : le gouvernement accepte l’envoi d'une force régionale

Lundi 8 Août 2016 - 13:26

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Juba a accepté, contre toute attente, le principe du déploiement d’une force régionale d’intervention, selon l'organisation est-africaine Igad. Cette force renforcera le contingent de 12.000 Casques bleus de l’ONU déjà présents dans le pays.

Farouchement opposé à l’envoi de soldats étrangers supplémentaires sur le sol sud-soudanais lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Salva Kiir a finalement accepté l’accord de principe en vue du déploiement d’une force régionale de protection.

Cet accord a également été salué par le camp de l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, qui a fui Juba à la suite de combats entre ses hommes et les forces gouvernementales du 8 au 11 juillet dans la capitale sud-soudanaise. Mais Goi Jooyul Yol, un représentant de Riek Machar basé en Ethiopie, a dit redouter que les discussions s'éternisent « des mois » et que le président Salva Kiir ne rejette au final cette idée.

« Cette décision est la bienvenue, mais le diable se trouve dans les détails », a affirmé M. Jooyul, rappelant que les modalités du déploiement, dont l'ampleur du contingent ainsi que son mandat, doivent encore faire l'objet de discussions avec Juba. « Que va faire cette force? Nous attendons de voir », s’interroge-t-il, restant ainsi dubitatif.

L’ONU salue la décision de Juba

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé tous les dirigeants sud-soudanais à mettre de côté leurs différences personnelles et à démontrer leur engagement envers la mise en œuvre de l'accord sur la résolution du conflit au Soudan du Sud, qui reste la seule voie viable pour mettre fin à la crise.

Indigné par les informations persistantes faisant état de violations et d'atteintes graves aux droits humains, commises par des hommes armés en uniforme, Ban Ki-moon s’est déclaré profondément préoccupé par la poursuite des combats dans le pays et a appelé à la fin immédiate des hostilités. « Il appelle toutes les parties à respecter leur responsabilité de protéger les civils et exige qu'elles prennent des mesures immédiates pour demander des comptes aux responsables de ces crimes odieux », a conclu son porte-parole.

Josiane Mambou Loukoula

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