Spoliation des biens publics : vive tension sur le site de production de LCDE Djiri

Samedi 27 Mai 2023 - 16:15

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Trois militaires de la garde républicaine ayant acquis de manière illégale des lopins de terre sur le site de production de La Congolaise des eaux (LCDE), dans le neuvième  arrondissement Djiri de Brazzaville, ont été arrêtés par des gendarmes, le 27 mai, après avoir fait obstruction à une délégation de cette compagnie de faire la reconnaissance des lieux.

Depuis quelque temps, des hors-la-loi occupent illégalement le site de captage et de production de la deuxième usine d’eau de la Djiri. Pour s’imprégner de la situation, la direction générale de LCDE a initié une mission de contrôle de son patrimoine sur le site, accompagnée de la presse et d’une unité de la gendarmerie nationale conduite par un lieutenant.

Arrivés sur les lieux, des militaires en tenue, portant des bérets violets, parmi lesquels un capitaine, un adjudant et un sergent armé de pistolet, se sont farouchement opposés à la mission de LDCE sur fond de menaces. Des journalistes conviés à couvrir la descente ont eux aussi subi des menaces verbales.

« Nous ne cèderons jamais nos parcelles acquises, quelles que soient les conditions, le pays est commandé », lançait l’un des militaires dans la foulée.

L’altercation entre ces occupants illégaux et les éléments de la gendarmerie ayant été vive, dans la foulée, le sergent portant l’arme à point a voulu en faire usage. Mais très vite, il a été maîtrisé et son arme saisie par les gendarmes avant qu’il ne soit arrêté avec deux de ses complices. Tous ont été conduits jusqu’au centre-ville pour être présentés à qui de droit pour la suite de la procédure.

S’exprimant à cet effet, la cheffe de département du patrimoine et des infrastructures de LCDE, qui a requis l’anonymat, a fait savoir que ce site est le patrimoine de LCDE acquis depuis des décennies et dont la première usine a été construite en 1983.

Il doit être préservé en état naturel contre la pollution des eaux et le phénomène d’ensablement au niveau du point de captage. Rappelons que l’usine d’eau de Djiri est la plus importante de la ville, produisant 80% d’eau potable. Une fois aux arrêts à cause d’actes inciviques, le malheur sera général.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Echange entre les gendarmes et les militaires ayant spolié le site de LCDE Djiri/Adiac 2-Un espace du site de LCDE déjà occupé illégalement par un hors-la-loi/Adiac

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