Sylver Ganvoula : « Nous serons sûrement testés la semaine prochaine, avant la reprise du championnat »

Samedi 18 Avril 2020 - 17:00

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Alors que le monde du football est à l’arrêt en raison de l’épidémie de Covid-19, les joueurs des championnats allemands ont repris l’entraînement. L’international congolais de Bochum nous explique comment sont conciliés pratique sportive et mesures sanitaires.

Les Dépêches de Brazzaville : Sylver, avant tout, une question s’impose : comment vas-tu ?

Sylver Ganvoula : Je vais très bien, merci. Ici en Allemagne, la situation sanitaire est moins grave qu’ailleurs en Europe.

LDB : Au niveau du football, l’Allemagne s’en sort également mieux, puisque vous avez repris les entraînements collectifs.

S.G : Oui, ça fait maintenant dix jours que les entraînements ont repris, au rythme d’une séance quotidienne. La reprise des championnats est d’ailleurs fixée au 2 mai.

LDB : Quelle est l’organisation mise en place pour concilier mesures sanitaires et pratique sportive ?

S.G : Les contacts sont limités au maximum : nous travaillons en groupes restreints de huit joueurs, trois en tout. Déjà, on arrive le matin en tenue, on s’entraîne et on repart se doucher à la maison. Les vestiaires sont fermés.

LDB : Comment sont articulées les séances pour éviter les contacts ?

S.G : Nous travaillons essentiellement la tactique avec intensité. Je pense qu’on reprendra les contacts la semaine prochaine en vue du retour à la compétition.

LDB : Au préalable, tes co-équipiers et toi-même avez-vous été testés ?

LDB : Non, pas encore. Nous serons sûrement testés la semaine prochaine avant la reprise du championnat.

LDB : Comment sont gérés les soins ?

S.G : Je ne sais pas trop. Pour l’instant, aucun joueur n’en a eu besoin.

LDB : Après la période de confinement, puis ces entraînements sans contact, est-ce que vous, les joueurs, craignez davantage les blessures ?

S.G : C’est sûr qu’en l’état, on manque de rythme. Il va falloir qu’on augmente encore l’intensité dans les prochains jours, avec des petits matches, des face-à-face en petit nombre, des oppositions. Concernant les risques de blessures, je dirais que ça dépend du travail effectué ces dernières semaines. Personnellement, j’ai suivi le programme d’un préparateur physique pour faire face à cette situation exceptionnelle. Le travail invisible, dont la nutrition, prend encore plus d’importance dans ces moments-là…

LDB : Il a été évoqué dans la presse que Bochum pourrait être en difficulté financière si le championnat ne reprenait pas rapidement. As-tu des inquiétudes à ce sujet ?

S.G : Non, je n’ai entendu parler de rien. Dans d’autres clubs, il y a eu des baisses de salaires pour faire face à la crise financière, mais à Bochum, on ne nous a rien demandé à ce sujet.

LDB : Avant de conclure cet entretien, as-tu un message à passer aux lecteurs congolais ?

S.G : Habituellement, c’est le public congolais qui pousse derrière nous les joueurs. Et je l’en remercie. Aujourd’hui, notre peuple vit une période difficile et c’est à nous de le soutenir. Ce n’est pas facile, mais restez chez vous et respectez les consignes pour barrer la route à cette maladie.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Sylver Ganvoula, ici le 10 avril, a repris l'entraînement comme tous les footballeurs d'Allemagne (vfl-bochum)

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