Théâtre : "La marmite de Koka Mbala" présentée à Pointe-Noire

Mardi 28 Juin 2022 - 13:03

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le théâtre national congolais a présenté, le 25 juin au Cercle africain de Pointe-Noire, " La marmite de Koka Mbala", une pièce écrite par Guy Menga racontant la cruauté qu'on faisait subir aux jeunes. Pour des délits parfois moindres, ils étaient condamnés à être enterrés vivants sur la place du marché.

C’est sur une scène ouverte sur les côtés que la troupe théâtrale a donné sa prestation, au Cercle africain de Pointe-Noire. Des centaines de spectateurs ont pris place dans ce vaste lieu, doté d’une scène lumineuse, avec des cintres et un décor formidable.

À travers " La marmite de Koka Mbala", le théâtre national a transporté les spectateurs dans le royaume de Koka Mbala, que dirigeait le roi Bintsamou. Dans cette royauté,  les lois étaient rigides, les juges inflexibles et impitoyables. Ces lois frappaient surtout les jeunes et n’étaient clémentes que pour les adultes. 

Cette situation avait pris de l’ampleur grâce à une marmite sacrée, dans laquelle reposaient tous les esprits des ancêtres du royaume. Inventée par Bobolo, la marmite à esprits était destinée à faire peur à ceux qui hésitaient de prononcer la condamnation à mort de tout jeune surpris en flagrant délit…

En effet, en inventant cette marmite, Bobolo avait concocté un plan macabre bien défini, celui d’exterminer la jeunesse de Koka Mbala de peur qu'elle accède au trône qu’il convoite depuis belle lurette. 

Pour mettre son plan en exécution, le premier conseiller du roi doit recourir à une ruse. Il décide alors de traduire le jeune Bitala, âgé de 16 ans, devant le tribunal royal, l’accusant de l’avoir surpris en flagrant délit, contemplant et désirant sa femme qui se baignait nue.

Appuyé par les notables, Bobolo exige donc la condamnation  à mort  du jeune homme.   Mais le roi  s’y oppose et décide d’acquitter le jeune Bitala, le bannit du royaume et l’envoie en exil.

Quelques jours plus tard, le jeune Bitala réapparaît, organise tous les soirs des réunions avec les autres jeunes de la contrée pour démasquer le grand féticheur Bobolo et assainir l’entourage du roi composé de ses complices.

Informé de cela, le premier conseiller du roi anticipa la tenue d’une réunion, pendant  laquelle il exigea la démission du roi au cas où il ne condamnerait pas à mort le jeune Bitala.

Le roi demanda à ce que sa femme, la reine Lemba, soit présente pour dire son verdict,  une fois sur place, cette dernière soutiendra le roi son mari à prendre une sage décision et à ne démissionner ni condamner à mort le jeune Bitala.   

Pour le premier conseiller et ses complices, notamment les notables, en faisant appel à sa femme, le roi a enfreint à la tradition et désobéi aux lois ancestrales, dès lors ils créent un mouvement de panique dans le but de le révoquer de ses fonctions.

Mais Bobolo et ses compères n’iront pas loin, puisque Bitala et les autres jeunes de la contrée  vont faire irruption pour mettre fin et arrêter les prompteurs de ce scénario. Ausitôt, le roi  Bintsamou  ordonna l’arrestation de son premier conseiller  Bobolo. La marmite qui semait la terreur aux habitants fut brisée et le premier  conseil dissous. Ainsi, sera libérée la  jeunesse de Koka Mbala du grand féticheur  et de ses complices.

Notons que cette pièce a laissé un angle de réflexion auprès des spectateurs, notamment sur le rôle des femmes pendant les périodes de conflits. Elle a été présentée dans plusieurs scènes, précisément à l’espace Yaro, dans le quatrième arrondissement Loandjili. Le public a été réceptif aux messages que véhicule cette histoire..  

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Des images du spectacle / Adiac

Notification: 

Non