Transport en commun : les 207 se font rares à Gombe

Jeudi 23 Janvier 2014 - 16:05

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Les exploitants de ces bus ont évité de tomber sur la police postée aux différents endroits en vue de leur empêcher la circulation dans le centre-ville.

Les bus de marque Mercedes exploités dans la ville-province de Kinshasa et communément appelé 207 ont presque disparu de la circulation au centre-ville, le matin du 22 janvier. Les conducteurs de ces engins ont préféré exploiter des lignes qui n’amènent pas dans la commune de Gombe.

Les téméraires, eux, ont quand même pris le risque d’exploiter, le 22 juin, ces lignes qui vont vers le centre-ville. « Nous prenons le risque. Si on nous y empêche, on va carrément changer des lignes », a souligné un conducteur de ces bus. Mais, sur le terrain, à ce premier jour, les éléments de la police n’ont pas semblé avoir eu les ordres d’empêcher ces véhicules d’entrer dans la commune de la Gombe. « Nous attendons les ordres. Dès qu’on sera instruit dans ce sens, on fera notre travail », a rassuré un élément de la police de circulation routière.

Ce constat fait le matin sur le manque de barrières aux différents points d’accès du centre-ville a amené les autres conducteurs de ces bus à revenir à leurs itinéraires habituels. « Les 207 ont encore la peau dure », a-t-on tendance à dire.

Interdire des véhicules en mauvais état

Dans une intervention sur radiookapi.net, le commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), le général Charles Bisengimana, a insisté sur la mesure d’interdiction de circulation des Mercedes 207. Selon lui, cette mesure, qui rentre dans une série de dispositions arrêtées par le gouvernement, va s’étendre à « tout véhicule n’étant pas en état technique d’assurer le transport en commun » sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa.

Mais selon le commissaire général de la PNC, Gombe a été prise comme commune-pilote pour l’application des mesures. « La commune de la Gombe a été prise comme commune pilote, dans un premier temps, et les mesures vont continuer pour aller vers d’autres communes dans la ville de Kinshasa », a-t-il assuré. Le général Charles Bisengimana a souligné la volonté du gouvernement de retirer de la circulation des véhicules qui causent la  mort de la population, entre autres, par leur mauvais état technique.

Pour l’exécution de ces mesures, le commissaire général de la PNC a rassuré sur des études menées avec des partenaires dans ce domaine dont le ministère de Transports et voies de communication, le ministre de la Justice, l’Association des chauffeurs du Congo et les sociétés de transport. Selon le général Bisengimana, des points de filtrage où ces véhicules [207 et autres] vont déposer leurs passagers ont été identifiés dans les différents axes d’entrée au centre-ville. Les véhicules autorisés de circulation à Gombe vont les récupérer à ces endroits pour les amener à leurs différentes destinations, à Gombe et vice-versa. Le commissaire général de la police a également rassuré sur l’instruction des forces de l’ordre en vue du respect de ces mesures.

Le ton donné par l’exécutif urbain

On rappelle que l’exécutif provincial de Kinshasa avait déjà pris un train de mesures en vue d’assainir la circulation dans la capitale congolaise. Parmi ces mesures il y a notamment, l’instauration obligatoire du contrôle technique. Pour réussir, l’autorité urbaine, la Direction générale des impôts et la Société nationale d’assurance avaient convenu de la mise en place d’un guichet unique pour l’obtention de la plaque d’immatriculation, le paiement des taxes de circulation (vignettes et autres), l’assurance ainsi que le contrôle technique. De telle sorte que ne pouvait avoir sa plaque d’immatriculation, payer sa vignette ou son assurance qu’un véhicule qui répond aux normes techniques exigées pour circuler dans la ville de Kinshasa.

Pour des observateurs, ces mesures restent la façon la plus pratique d’assainir la circulation dans les différentes artères de Kinshasa et des autres villes du pays. « Si on appuie ces idées initiées par l’exécutif de la ville de Kinshasa, les choses ne seront pas compliquées. Les propriétaires de véhicules seront obligés de se conformer et les véhicules ne répondant pas aux normes s’éjecteront d’eux-mêmes de la circulation », a admis un chauffeur de taxi.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

1-Les bus 207 sur le Boulevard du 30 Juin 2-Des nouveaux bus à l'Hôtel de ville de Kinshasa