Transport : les commerçantes adulent le "Kavaki"

Les motos à trois roues qui, depuis un certain temps, ont le vent en poupe dans le transport en commun ne sont pas conçues pour transporter les passagers. Pourtant sur le terrain, la réalité est tout autre faute de mieux. « Nous ne pouvons pas laisser les marchandises partir et emprunter un autre moyen de transport. Nous devons nous-mêmes veiller à nos marchandises jusqu’à destination. Nous n’avons pas le choix malgré les risques d’accident », a expliqué Virginie Bikindou, vendeuse de fruits et condiments au marché Total habituée à emprunter ce moyen de transport surchargé de marchandises en compagnie des autres vendeuses. 

Perchées sur leurs marchandises, qui vont parfois au-delà de la taille de la carosserie de la moto, ces commerçantes courent le risque de se faire renverser à moindre secousse. Le conducteur est seul à porter le casque, objet de protection pouvant sauver la vie, et aucun mécanisme n’est prévu pour retenir un passager qui pourrait être renversé.

Du côté des usagers, le regard est porté plus sur le bénéfice que sur le danger. Nombre de commerçantes soulignent, en effet, qu’une moto à trois roues permet de faire des économies en matière de transport des marchandises car elle peut transporter en un seul tour ce qu’un taxi ne peut transporter qu’en trois tours. Il n’est pas aussi possible, selon elles, de laisser partir les marchandises sur une moto pour emprunter un taxi ou un autre moyen ce qui est une perte. 

Par contre, les tenants des grands magasins utilisent ces motos à trois roues pour les livraisons des marchandises à domicile sans passagers ou encore transport des matériaux de construction. Les particuliers font autant en matière de déménagement : transport des meubles.