Trois questions à Karl Ernst Kirchmayer à propos du partenariat en République du CongoLundi 30 Juin 2025 - 13:00 Le groupe ASC Impact investit dans des projets agricoles et forestiers durables en Afrique subsaharienne, avec un accent particulier sur des pays comme l’Angola, l’Éthiopie et la République du Congo. Cette entreprise allemande, spécialisée dans la gestion d’investissements durables, vise un impact positif à la fois social, écologique et économique. Entretien.
Karl Ernst Kirchmayer (K.E.K.) : Notre partenariat avec la République du Congo repose sur une vision commune : libérer le potentiel des ressources naturelles grâce à un développement durable et inclusif. Le pays offre une combinaison unique de richesse écologique, de volonté politique et d’une administration fortement engagée – des conditions essentielles pour un impact à long terme. Nos premiers contacts et échanges remontent à 2021. Depuis, nous avons construit une relation de confiance mutuelle qui s’est progressivement transformée en coopération stratégique. Nous sommes convaincus que la République du Congo est particulièrement bien placée pour devenir un modèle de croissance verte en Afrique centrale. Et d'un point de vue personnel, j'aime ce pays et ses habitants. On ressent l'énergie et l'optimisme qui règnent ici, et c'est tout aussi important que les facteurs objectifs. L.D.B. : En quoi consistent les réunions de travail tripartites à Vienne entre ASC Impact et les ministères des Zones économiques spéciales, de la Diversification économique et de l’Économie forestière ? K.E.K. : Ces réunions de travail visent à aligner les priorités stratégiques entre le gouvernement congolais et notre groupe d’investissement. Elles portent sur plusieurs axes clés : le développement de zones de reboisement et d’agroforesterie, la structuration de chaînes de valeur du bois durable, ainsi que la création de pôles agro-industriels intégrés dans le cadre des zones économiques spéciales. Ensemble, nous étudions les plans d’utilisation des terres, les cadres juridiques et les modèles de financement, notamment via les crédits carbone. Ces sessions incluent également des acteurs autrichiens des secteurs public et privé, générant des synergies qui renforcent la crédibilité et la faisabilité de nos initiatives communes. C’est un processus véritablement collaboratif. Nous remercions tout particulièrement les ministres Jean-Marc Thystère-Tchicaya et Rosalie Matondo, l'ambassadeur Édith Itoua et toute la délégation congolaise pour leurs efforts considérables et leur excellent travail, qui ont permis de soutenir nos projets et d'attirer ces investissements vers la République du Congo. L.D.B. : Quelle est la date cible pour constater les premiers résultats de votre partenariat en République du Congo ? K.E.K. : Nous sommes déjà dans la phase de mise en œuvre sur plusieurs sites pilotes. Concrètement, nous attendons les premiers résultats visibles – tels que les hectares reboisés et les emplois créés – d’ici à la fin de l’année 2025. Toutefois, notre approche est résolument tournée vers le long terme. L’impact complet – mesuré en développement rural, revenus d’exportation, préservation de la biodiversité et crédits carbone – se déploiera sur les cinq à dix prochaines années. Nous sommes engagés sur la durée et considérons notre rôle à la fois comme investisseur et comme partenaire de la transformation écologique et économique du Congo. De vienne, Autriche, propos recueillis par Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Karl Ernst Kirchmayer Notification:Non |