Opinion

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Une relance historique

Lundi 23 Août 2021 - 13:41

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S’il est une leçon que la pandémie du coronavirus porte dès à présent en elle, c’est bien le fait que le meilleur peut aussi sortir de la terrible crise qui frappe aujourd’hui l’humanité. La preuve nous en sera donnée cette semaine à Paris, très exactement demain mardi et après-demain mercredi, dans les vastes espaces de l’Hippodrome de Longchamp, lorsque le très puissant Mouvement des entreprises de France (Medef) organisera la Rencontre des entrepreneurs francophones, saison 3. Une conférence internationale qui réunira des centaines de chefs d’entreprises avec, au centre des débats, l’essor de la « francophonie économique » au sein de laquelle l’Afrique occupe une place essentielle.

Même si ce n’est pas encore dit officiellement par les autorités organisatrices de cette rencontre, le but poursuivi par le Medef est bien de placer, ou plutôt de replacer le continent au cœur de la stratégie de relance de l’économie française qui traverse elle-même une passe difficile. Et, par conséquent, de convaincre d’une part les entreprises françaises de développer leurs relations avec le continent qui sera demain le plus peuplé de la planète, d’autre part de resserrer simultanément les liens avec les États et les gouvernements africains qui sont eux-mêmes en quête d’un développement plus fort de leur coopération avec les pays riches de l’hémisphère nord.

Dans ce contexte très particulier mais aussi très intéressant, il va de soi que les deux Congo et, de façon plus générale, les pays du Bassin du Congo entendu au sens le plus large, c’est-à-dire incluant la région des Grands Lacs et le golfe de Guinée, ont tout à gagner à être très présents, très actifs lors de cette nouvelle Rencontre des entrepreneurs francophones. A y participer, par conséquent, à de hauts niveaux publics et privés pour faire entendre plus clairement la voix de l’Afrique centrale, renouer d’une manière ou d’une autre les relations que les difficultés rencontrées tout au long de la dernière décennie avaient affaiblies, asseoir la coopération avec la France et plus largement avec l’Europe sur des bases plus solides, plus stables, plus égalitaires.

Témoigne notamment de cette volonté la venue à Paris de l’équipe ministérielle congolaise que conduira le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui sera lui-même très présent lors de cette nouvelle conférence des entrepreneurs francophones. Une volonté qui sera très certainement observée avec la plus grande attention par le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, et son Premier ministre, Jean Castex.

A celles et ceux qui doutent de la réalité de ce qui est écrit ici, nous conseillons de lire avec la plus grande attention les réponses que Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a apporté aux questions qui lui étaient posées par les journalistes de Jeune Afrique et que nous relayons dans ce numéro des Dépêches de Brazzaville, du Courrier de Kinshasa. Réponses parmi lesquelles figure notamment celle-ci : « Notre idée c’est que l’économie ne soit plus le parent pauvre des relations entre Francophones ».

Autrement dit que l’économie, la finance, l’investissement se retrouvent véritablement au cœur des relations entre l’Afrique et la France.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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