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Union

Mercredi 17 Juin 2015 - 15:45

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Nul ne saurait dire si le Sommet de l’Union africaine qui vient de se tenir à Johannesburg marquera réellement un tournant dans l’évolution du continent, seuls les temps à venir le confirmeront ou l’infirmeront. Mais ce que l’on peut affirmer au lendemain de cette nouvelle rencontre des chefs d’État et de leurs ministres, c’est que toutes les conditions se trouvent aujourd’hui réunies pour que l’Afrique fasse un pas en avant significatif en s’imposant au sein de la communauté internationale comme un véritable partenaire dont nul, aussi puissant soit-il, ne pourra se permettre d’ignorer la volonté.

Il est apparu en effet clairement, tout au long des débats qui marquèrent ce Sommet, que les dirigeants africains sont désormais conscients que s’ils ne mettent pas leurs moyens en commun, s’ils ne coordonnent pas leurs politiques, s’ils ne parlent pas d’une seule et même voix, leur destin restera pour une large part placé entre les mains de puissances étrangères dont les intérêts égoïstes et immédiats l’emportent sur la volonté d’aider à l’émergence de leurs peuples. Même si les actes ne suivent pas immédiatement les paroles on verra, dans les mois et les années à venir, que l’Afrique se préoccupe enfin sérieusement de faire taire ses différends internes pour s’affirmer et défendre ses propres intérêts sur la scène mondiale.

À l’origine de ce changement historique figure, bien sûr, la prise en compte des menaces en tout genre qui pèsent désormais sur les pays du continent, à commencer par la montée des extrémismes religieux. Mais figure aussi la perception du changement des rapports de force que porte en elle par définition la croissance démographique qui fait d’ores et déjà de l’Afrique le continent le plus peuplé de la planète, un espace immense  où vivra demain entre le quart et le tiers de l’espèce humaine. Est-il possible de sous-estimer les changements radicaux que cette croissance aura inévitablement à l’échelle mondiale ? Evidemment non.

Le problème que vont devoir résoudre les États de la région est donc bien celui de la gouvernance au plan continental. Car l’Union africaine n’est évidemment pas organisée pour tirer de cette évolution aussi inéluctable qu’historique les bénéfices et les avantages qu’elle porte en germe.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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