Urbanisme : projet de réhabilitation des quartiers insalubres

Jeudi 27 Mars 2014 - 16:19

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Le ministre des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, et le maire de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, ont animé le 27 mars une conférence de presse sur la rénovation urbaine de Brazzaville et de Pointe-Noire

Le projet sera mis en œuvre grâce au partenariat public-privé signé entre le gouvernement congolais et le groupe Addoha qui est l’un des leaders de la promotion immobilière au Maroc. De surcroît, l’exécution du projet va anticiper les phénomènes liés aux risques d’inondation, de glissement de terrain, de pollution et d’épidémies. « Les principales agglomérations connaissent à l’échelle des quartiers une tendance au vieillissement de l’habitat particulièrement génératrice de bidonvilles. Ce phénomène résulte à la fois du défaut d’aménagement foncier et de la précarité de l’habitat. D’où l’urgence et la nécessité de procéder aux opérations de rénovation urbaine. Le choix de ces quartiers devrait porter sur le délabrement imputable à la diversité de modes de vie des populations », explique le ministre Pierre Mabiala.

Dix mille logements sociaux seront construits à Brazzaville, à Pointe-Noire et à l’île Mbamou. Cette rénovation concerne les quartiers insalubres et va s’étendre sur une superficie de quarante hectares. La mairie de Brazzaville et le ministère des Affaires foncières sont impliqués dans ce projet. Ainsi donc, le premier citoyen de la capitale a réagi en ces termes : « Nous allons nous impliquer, y compris les neufs arrondissements de la capitale, pour que les populations aient les meilleures conditions de vie comme souhaité par le président de la République dans son projet de société », précise Hugues Ngouélondélé.  

Dans les quartiers insalubres, le gouvernement va indemniser les populations jusqu’à l’obtention d’une superficie de deux hectares par arrondissement afin de mettre en œuvre le projet. À l’île Mbamou, l’une des sous-préfectures rattachées à la ville de Brazzaville, le projet va s’exécuter également sur deux hectares. Afin d’éviter les listes frauduleuses pendant l’indemnisation des occupants des parcelles, une commission urbaine mixte se chargera d'identifier les quartiers insalubres dans les deux villes jusqu’à l’île Mbamou.

Par ailleurs, la mise en œuvre de ce projet d’utilité publique étant complexe, il y a nécessité d’exiger plus de rigueur des administrations concernées. La commission de gestion foncière urbaine est l'organe technique chargé d’identifier et de délimiter les sites retenus, recenser les propriétaires et établir la cartographie de chaque site. « Le projet étant fondé sur une acquisition par l’État du patrimoine immobilier des particuliers jugé insalubre, le moyen le plus sûr pour y parvenir demeure la déclaration d’utilité publique. Au terme de la procédure d’expropriation interviendra l’opération de mise à disposition des terrains prêts à l’emploi », a ajouté le ministre des Affaires foncières.

Fortuné Ibara