Valdebebas : Mgr Alvaro del Portillo béatifié dans sa ville natale

Des pèlerins venus du monde entier, particulièrement de la RDC, seront à jamais les témoins privilégiés de la béatification de Don Alvaro à Madrid, ville qui l’a vu naître et où il a passé son enfance et sa jeunesse. Aussi Madrid représente-t-elle la ville de sa rencontre avec saint Josémaria Escriva, le fondateur de l’Opus Dei, qui lui apprit à s’éprendre chaque jour davantage du Christ.

C’est sous un soleil accablant que les pèlerins ont suivi la messe devant un altare rempli des cardinaux venus du monde entier, parmi lesquels l’on a reconnu le cardinal Laurent Mosengwa Pasinya, archevêque de Kinshasa.

Dans sa lettre adressée au prélat de l’Opus Dei, Mgr Javier Echevaria, le pape François a signifié que la béatification de Don Alvaro s’est déroulée dans une existence forgée dans une simplicité de la vie familiale, dans l’amitié et le service des autres, comme lorsqu’il se rendait dans les quartiers pauvres pour contribuer à la formation humaine et chrétienne d’un si grand nombre des nécessiteux. « J’aime rappeler l’oraison jaculatoire que le serviteur de Dieu répétait souvent, notamment lors des anniversaires ou des dates marquantes de sa vie : ‘‘ pardon, merci, aide-moi davantage’’ », a dit le pape François qui soutient que « ces mots, qui nous rapprochent de la réalité de sa vie intérieure et de sa fréquentation du Seigneur, peuvent aider chacun d’entre nous à donner une nouvelle impulsion à notre vie chrétienne ».  

Le portrait d’un ministre zélé de l’Église

Dans son homélie, le cardinal Angelo Amato a rappelé le portrait du bienheureux Alvaro del Portillo comme pasteur selon le cœur du Christ, lequel portrait a été dressé par le pape François en ces termes: « Bon pasteur qui, à l’instar de Jésus, connaît et aime ses brebis, conduit au bercail celles qui se sont perdues, bande les plaies de celles qui sont blessés et offre sa vie pour elles ».

Le bienheureux Alvaro a vécu de manière héroïque les vertus théologales ci-après : la foi, l’espérance et la charité qu’il a pratiquées à la lumière des béatitudes. « Il fuyait toute mise en valeur de sa personne, parce qu’il transmettait la vérité de l’évangile et l’intégrité de la tradition, non pas ses propres opinions. La piété eucharistique, la dévotion mariale et la vénération pour les saints nourrissaient sa vie spirituelle ;… », a déclaré Mgr Angelo Amato. Pour lui, comme pour saint Augustin, l’humilité était le foyer de la charité. « Si tu veut être saint, sois humble. Si tu veux être plus saint, sois plus humble. Si tu veux être très saint, sois très humble », répétait-il comme conseil donné souvent par le fondateur de l’Opus Dei, citant les paroles de Saint Joseph de Calasanz. De cette homélie, il ressort clairement que pour le bienheureux, l’humilité était la clé qui ouvre la porte pour entrer dans la maison de la sainteté, tandis que l’orgueil constituait le plus grand obstacle pour voir et aimer Dieu.

Outre les vertus citées ci-hauts, la prudence et la droiture dans la manière d’apprécier des évènements ou des personnes, la justice pour respecter l’honneur et la liberté des autres; la force pour résister aux contrariétés physiques ou morales; la tempérance, la sobriété et la mortification intérieure et extérieure ont également brillé dans le chef du bienheureux Alvaro del Portillo.