Vie associative : Independent women clubs engagé à défendre les droits des veuves

Jeudi 1 Avril 2021 - 19:00

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 L’ONG Independent women clubs que préside Splendide Lendongo a clôturé, le 31 mars à Brazzaville, le mois de la femme à travers un échange avec les femmes veuves des arrondissements de la capitale pour échanger sur leurs droits et les motiver à s’autonomiser.  

Le but de la rencontre consistait à échanger et offrir aux veuves un espace de paroles afin de mieux connaitre et comprendre leurs réalités. En s’adressant aux veuves et aux autorités, la présidente de l’ONG Independent women clubs (IWC) a émis le souhait de voir les droits des femmes veuves être respectés. Elle a appelé les dirigeants à avoir un regard particulier sur les réalités dont sont victimes ces femmes après le décès de leurs époux.

« Il y a donc là lieu de faire un choix efficace et rapide entre les pratiques constatées comme des formes de violences faites à l’égard de ces femmes, et l’implication de l’autorité de l’État pour améliorer leurs droits. Nous sommes engagés à mener partout le plaidoyer de la femme veuve », a déclaré Splendide Lendongo.

L’IWC a salué la scolarisation des filles au Congo, en revanche, l’organisation non gouvernementale propose la multiplication des formations professionnelles et qualifiantes en faveur des femmes veuves ainsi que leurs accès à l’emploi et à l’entrepreneuriat afin de les autonomiser. Elle compte mettre en place des moyens pour accompagner les veuves à l’accessibilité aux financements et à l’encadrement technique de leurs projets entrepreneuriaux.      

« Nous souhaitons que soit mise en place par l’Etat une allocation de veuvage qui est une aide financière versée par la sécurité sociale, destinée au conjoint survivant, suite à un décès. Elle est différente de la pension de réversion allouée aux personnes de cinquante-cinq ans ou plus sous certaines conditions liées notamment aux ressources de la personne veuve », a indiqué une femme veuve qui requiert l’anonymat.

L’allocation de veuvage n’existe pas encore au Congo, dans d’autres pays pour l'obtenir, l’époux devait être salarié et avoir été affilié à l'assurance vieillesse au moins trois mois durant l'année précédant son décès.

La directrice générale de la promotion de la femme, Emilienne Ngambouka, a, quant à elle, cité plusieurs textes : lois, arrêtés et conventions internationales condamnant les pratiques et rites de veuvage contraignants qui existent encore au Congo. Elle a promis que l’Etat compte mettre en place des mesures rigoureuses et drastiques pour endiguer ce fléau.

Les églises, les organisations non gouvernementales et autres institutions seront mises à contribution pour demander aux communautés à mettre un terme sur les pratiques et rites de veuvage.   

Signalons qu’Independent Women Clubs (IWC) s’oppose à toute forme de violations des droits humains, commises contre les femmes et les jeunes filles, indépendamment de leur appartenance religieuse, politique, ethnique, sociale ainsi que culturelle.  Le club encourage également les efforts de partenariat, la sensibilisation à la parité et le brassage traditionnel, et soutient exclusivement les projets initiés par les femmes.

Par ailleurs, la rencontre organisée par l’IWC a été rehaussée par la participation de plusieurs représentants d’institutions, parmi lesquels le coordonnateur du système des Nations unies, l’UNESCO, le l’UNFPA, la Commission nationale des droits de l’homme, l’association des femmes juristes et la Coordonnation des Jeunes leaders du Congo.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-Les officielles lors de l'activité/Adiac 2-Vue des femmes veuves/Adiac

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