Vie associative : Synergie 30 s’explique sur le changement de la Constitution

Samedi 11 Avril 2015 - 18:22

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 La signature  le 3 avril dernier, de la déclaration des partis politiques, des associations et des individualités  du 20 janvier 2015 relative au changement de la Constitution et à la convocation d’un dialogue politique inclusif par la plateforme Synergie 30, a fait l'objet d'une conférence de presse le 11 avril à Brazzaville. Au cours de celle ci, son président, Denis Moungala a expliqué à la presse nationale et internationale  les principales motivations de l’engagement de sa structure en faveur du changement de la loi fondamentale.

Selon le conférencier, la Constitution du 20 janvier 2002 offre plus de pouvoirs à la présidence  de la République au détriment des autres institutions. Cette loi fondamentale, a-t-il ajouté, ne favorise guère le jeu démocratique car, a-t-il renchéri, la démocratie fonctionne normalement quand un pouvoir peut arrêter un autre pouvoir.

À travers les images et autres figures de style, Denis Moungala a amené les journalistes à comprendre que la loi fondamentale actuelle  est à changer, non pas pour offrir au président de la République en fonction la possibilité de briguer un  autre mandat comme le pensent de nombreuses personnes, mais pour garantir le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles  garantes de  la démocratie, a- t- il insisté.

Répondant à la question d’un journaliste sur la possibilité de changer cette Constitution après l’élection présidentielle de 2016, Denis Moungala a estimé qu’il y aura vice de procédure, parce que le président de la République élu prêtera son serment sur l’ancienne Constitution qu’il devrait être  tenue d’en respecter jusqu’à la fin de son mandat.

« Il est temps que les Congolais profitent de l’embellie économique et sociale actuelle pour changer la loi fondamentale afin d’inscrire le Congo sur la voie du développement et de la prospérité », a-t-il déclaré.

Invité par un autre journaliste à se justifier sur le fait que plusieurs organisations sociopolitiques pensent que le changement de la Constitution est un moyen d’offrir au président Denis Sassou N’Guesso la possibilité de briguer un troisième mandat, le président de la plateforme Synergie 30 pour le Congo a indiqué que son organisation n’a pas la possibilité de décider de la prorogation du mandat du président de la République.

Denis Moungala a ensuite déclaré que la société civile que représente son association ne vise pas la conquête du pouvoir comme les partis politiques ; mais elle milite pour la proposition aux pouvoirs publics des idées positives qui peuvent leur servir à bâtir des stratégies idoines  de développement.

Interrogé sur son rapprochement au Parti congolais du travail (PCT -au pouvoir) plutôt que l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPDAS- opposition), du fait d'être une association ayant son ancrage dans le département de la Bouenza, Denis Moungala a indiqué que son organisation sociale qui regroupe près de trente-neuf associations est représentative sur l’ensemble du territoire national.

À propos du dialogue politique, le président de la Synergie 30 a déclaré que la tradition bantoue exige que les grandes décisions d’intérêt national soient prises à l’issue d’un consensus qui se dégage après  un tour de table. C’est ainsi que sa plateforme est favorable au dialogue national inclusif dont il réclame la convocation par le chef de l’État dans les plus brefs délais.

Synergie 30, a-t-il ajouté, soutient toute démarche qui tend à l’apaisement et à la concorde nationale. Elle vise entre autres objectifs la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes par la création des petits métiers. Cette organisation de la société civile créée en 2014  a obtenu deux conseillers départementaux dans le département de la Bouenza, à l'issue des élections locales tenues le 28 septembre dernier, rappel- t-on.

 

  

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Présidium de la conférence de presse