Vie des partis : l’Upads installe son comité d’honneur

Le comité d’honneur de vingt-cinq membres a été élu à  l’issue de la session inaugurale du conseil national du parti qui s’est tenue du 8 au 9 décembre dans la salle de conférences de la préfecture du Niari, à Dolisie, sous la direction du premier secrétaire de l’Upads, Pascal Tsaty Mabiala.

Les participants à ces assises ont statué sur les critères de choix des candidats aux prochaines élections locales, à savoir : la fidélité au parti, la reconduction des anciennes têtes de liste qui demeurent acceptées dans leurs circonscriptions, la capacité à mobiliser, ainsi que la prise en compte des jeunes et des femmes.

Concernant l’investiture des candidats aux élections locales, le conseil national a approuvé le mandat que le bureau politique a donné au secrétariat national pour exécuter cette mission en ses lieux et places. Par ailleurs, la commission nationale de contrôle et d’évaluation a déploré le manque de mobilisation des organes intermédiaires et de base ainsi que l’indiscipline caractérisée de certains membres du parti qui, a convenu le plénum du conseil national, s’exposeront désormais à des sanctions exemplaires.

En outre, la commission nationale de contrôle et d’évaluation a exigé que, dorénavant, ne participent aux sessions du conseil national que les membres du parti à jour de leur devoir statutaire.

Prenant la parole pour la circonstance, Pascal Tsaty Mabiala a dénoncé la mauvaise foi des autorités dans la mise en œuvre de certaines conclusions de la concertation politique de Dolisie sur le processus électoral. À propos du recensement administratif, le premier secrétaire a prévenu que l’Upads se réservait le droit d’apprécier les résultats au cas par cas et qu’elle exigerait des missions d’enquête auprès des commissions locales où les résultats n’auront pas recueilli le consensus préalable à leur validation et à leur certification.

Concernant l’unité nationale, le premier secrétaire a noté que le projet de construction de l’État-Nation cédait chaque jour la place à « l’État-Ethnie » avec, comme conséquence, la cristallisation des rancœurs et des frustrations. À ce sujet, il a ajouté que l’Upads demandait la conclusion d’un pacte républicain avec comme paradigme, l’unité nationale en appui à l’Acte de la conférence nationale souveraine sur l’unité nationale qui n’a jamais été appliqué.

La question de la souveraineté nationale a également été évoquée dans le discours du premier secrétaire avec pour corollaire l’abandon de la souveraineté congolaise sur une partie du territoire, notamment à Kimongo et à Tchamba-Nzassi.

Le volet socioéconomique n’a pas échappé à l’analyse de Pascal Tsaty Mabiala. En effet, a-t-il dit, malgré la masse des excédents budgétaires, le peuple congolais connaît toujours des inégalités sociales insoutenables et le délaissement par le gouvernement de secteurs sociaux de base tels que la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, l’assainissement urbain, l’accès à l’eau potable et à l’électricité.