Vie des partis : l’URC tient son premier congrès

Jeudi 23 Janvier 2014 - 17:51

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Après avoir quitté l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda), les dissidents de cette formation politique avaient créé l’Union pour la restauration du Congo (URC), dont le principal fondateur est Dominique Basseyla. Ouvert le 23 janvier à Brazzaville, le congrès national de ce parti tirera son épilogue demain

Durant deux jours, les travaux permettront aux militants de doter le parti d'un statut et d'un règlement intérieur. Il s’agira également de mettre en place les instances dirigeantes du parti. « Ce congrès est manifestement la traduction de la vitalité de notre jeune formation politique dont la visibilité se caractérise par le fort engouement qu’elle suscite dans les douze départements du Congo. L’URC se donne comme ambition de participer, avec les forces vives animées d’un réel souci de l’intérêt national, à la gestion des affaires du pays, mais aussi de réhabiliter le Congo dans tous ses fondements économiques, socioculturels et politiques », a déclaré son fondateur, Dominique Basseyla.

Cependant, l’URC se fixe pour mission de placer le Congo parmi les nations exportatrices de produits agricoles et de lui permettre de tirer l’essentiel de ses ressources financières de la terre, de ses eaux et de ses forêts. Pour mener le combat de la restauration des valeurs de la société congolaise et œuvrer pour une social-démocratie, Dominique Basseyla a profité de l’occasion pour lancer un appel aux Congolais de se rallier à cette cause pour que l’unité nationale soit confortée.

Comptant 2.825 adhérents après 85 jours d’existence, ce parti envisage la poursuite de cette opération de structuration, en l’intensifiant dans les districts et les villages.

L’URC demande la tenue d’une concertation politique sur la démocratie, avant 2016

Critiquant le système démocratique actuel, se réduisant à l’élection d’une majorité, cette formation politique envisage de proposer un modèle démocratique nouveau aux Congolais. « Le multipartisme a conduit le Congo à des violences politiques. La démocratie adoptée par les pays africains n’est qu’un produit d’exportation consacrant des principes qualifiés d’universels mais qui en réalité ne sont que l’expression des mœurs occidentales. C’est donc un produit inadapté à nos mœurs. Cette forme de démocratie est en fait un suicide collectif », a affirmé le principal fondateur de l’URC.

En outre, l’URC se propose d’être à l’avant-garde des idées tendant à restaurer l’éducation et la santé. Ce parti politique demande que des stratégies soient mises en œuvre pour que tous les départements soient dotés d’écoles modernes pourvues d’enseignants qualifiés, et pour réhabiliter les dispensaires et les hôpitaux de base existants. Toujours sur le plan socio-culturel, l’URC demande aux gouvernants d’accroître le secteur de l’habitat, de mettre en place une politique de réforme foncière et agraire, et de relancer la production du café, du cacao, du riz, de l’arachide et du palmier à huile. Le parti encourage ainsi le gouvernement à poursuivre ses efforts pour la revalorisation des salaires des fonctionnaires.

Enfin, au regard de la politique de la municipalisation accélérée, cette formation politique recommande d’instituer une politique de développement accéléré du Congo, s’appliquant à chaque secteur sous forme de programme triennal.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Les travaux du 1er congrès de l'URC.