Vie syndicale : le comité CSTC de la ville de Brazzaville a tenu sa session inaugurale

Lundi 25 Mai 2015 - 13:45

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La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) de la ville de Brazzaville s'est réunie en session inaugurale le vendredi 22 mai dernier. Outre le programme d’actions et son budget exercice 2015, le comité fédéral de Brazzaville a appelé le bureau confédéral de la CSTC cà prendre part aux consultations nationales en cours, initiées par le Président de la République Denis Sassou-N’Guesso.

Pendant que toute la classe politique et les forces de la société civile, sont engagées dans un débat visant la réforme des institutions de la République, le comité CSTC de la ville de Brazzaville a choisi ce moment pour poser les problèmes des travailleurs congolais. La CSTC, l’une des centrales syndicales les plus représentatives du Congo, entend mobiliser ses membres afin que durant ces discussions citoyennes les revendications des travailleurs congolais soient au coeur des échanges. 

« Le comité départemental et communal de la ville de Brazzaville, exhorte le secrétariat confédéral de la CSTC  à tout mette en œuvre pour que la CSTC soit partie prenante de ce processus de concertation nationale initié par le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso. », a appelé dans son mot de circonstance, le secrétaire général du comité CSTC-Brazzaville, Paul Kanga.  

Cette assemblée générale du comité CSTC- Brazzaville, intervient dix-huit mois après la mise en place du bureau exécutif. Le but de la rencontre, selon les initiateurs, est de donner à ce bureau des outils de travail: « Depuis que le bureau a été mis en place, il travaille sans programme d’activités adopté, sans budget. Cette rencontre a permis justement de définir ces outils de travail notamment un budget estimé à environ 10,920, 000 francs. », a indiqué Laurent Nkounkou.

La CSTC, en adoptant ces documents de travail, a lancé officiellement ses activités. Depuis quelques années, il existe entre le gouvernement et les centrales syndicales du Congo, un « dialogue social », favorisant des discussions franches et pacifiques. Cet espace  de dialogue, reconnaissent des cadres de cette structure syndicale, a permis d’améliorer non seulement des conditions de vie des travailleurs du secteur public, mais aussi de ceux qui évoluent dans les entreprises privées.

« Par exemple dans le secteur de la communication, il y a eu une convention collective qui a été soutenue par le syndicat et adopté par certaines entreprises telles que Les dépêches de Brazzaville.», a rappelé le secrétaire général à la juridiction de la CSTC-Brazzaville. Dans le cadre du respect de cette convention collective qui vise l’amélioration de la grille salariale des journalistes congolais, beaucoup d’efforts restent à déployer, car « certains patrons ne l’appliquent pas encore ». A cet effet, la CSTC a dit compter sur sa base que sont les travailleurs en vue de faire aboutir certaines de ses revendications.

La CSTC est confrontée aujourd’hui à d’énormes difficultés d’ordre professionnel et organisationnel comme le témoigne ce responsable du comité de Brazzaville : « Les travailleurs congolais ont beaucoup de problèmes. Le premier est surtout interne à eux-mêmes. Ils ne comprennent pas ce que c’est que le syndicat. Beaucoup ne se syndiquent pas, et même s’ils se syndiquent, ils ne savent pas comment réclamer  leurs droits. », a déclaré Laurent Nkounkou. Et d’ajouter, « le deuxième problème, c’est la formation des syndicalistes. La plupart des syndicalistes formés sont aujourd’hui à la retraite. Il va falloir que les gens se mettent au travail pour que les syndicalistes soient formés ».  

Outre, les difficultés liées à la formation des leaders, la centrale syndicale est confrontée à une crise de confiance entre les membres.  Conséquence, les adhérents ne versent plus leur cotisation. Pour mener ses  activités, la CSTC est parfois obligée de tendre la main aux pouvoirs publics. « Nous ne cotisons plus. Nous attendons la subvention de l’Etat pour pouvoir faire fonctionner nos structures. », a décrié dans son mot de circonstance, Paul Kanga, le secrétaire général du comité de Brazzaville.

Le lancement des activités du nouveau bureau de la CSTC- Brazzaville, a mobilisé quelque 224 travailleurs issus de quatorze sous-sections syndicales. Un conseil du bureau national de la CSTC est attendu à partir de ce mardi 26 mai 2015.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le staff dirigeant de la CSTC-Brazzaville -Les membres de la CSTC participant au conseil

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