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Cris d’alerte

Lundi 2 Mai 2022 - 12:05

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Alors même que l’homme moderne a entre les mains les moyens nécessaires pour régler pacifiquement les nombreux problèmes auxquels il se trouve confronté, tout indique malheureusement qu’il n’en a pas conscience et que, de ce fait, il se prépare un avenir pour le moins dramatique. En témoignent notamment les deux cris d’alerte que viennent de lancer des institutions dont le sérieux ne saurait être mis en doute et que l’on peut ainsi résumer.

° Le premier, émis mardi dernier à New-York par l’Organisation des Nations unies, indique que l’aggravation des catastrophes naturelles bondira de 40 % d’ici à l’an 2030 en raison du dérèglement climatique qui ne cesse de s’aggraver. Les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur extrême et autres dérives générées par la suractivité humaine vont, en effet, se multiplier sur toute la surface du globe et provoqueront des drames sans précédent que les pays dits « émergents » paieront, certes, au prix fort mais qui frapperont l’ensemble de la planète sur laquelle nous vivons. De 100 en 1970, les catastrophes naturelles dont il est ici question dépasseront, selon les experts de l’ONU, le chiffre à tous égards effrayant de 600 par an dès 2030, avec des dégâts humains dont les conséquences sont imprévisibles.

° Le second cri d’alerte enregistré la semaine dernière a été lancé depuis Stockholm, capitale de la Suède, par l’un des « Think tanks » les plus respectés de la planète, à savoir l’Institut international de recherches sur la paix dans son rapport annuel. Il concerne les dépenses militaires mondiales qui dépassent aujourd’hui le chiffre à tous égards aberrant de 2 000 milliards de dollars ; avec en tête de liste les Etats-Unis (800 milliards), la Chine  (293,4 milliards), l’Inde (65, 9 milliards), le Royaume Uni (68, 3 milliards), la Russie (65, 9 milliard), la France (56,6 milliards), etc, etc…Une hausse vertigineuse de ces dépenses qui résulte de deux mouvements : d’abord l’aggravation des tensions régionales en Europe, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie et dans la zone Pacifique, en Afrique ; ensuite une course démentielle vers les nouvelles technologies destructrices qui ne cesse de s’accélérer.

De ce qui précède ressort la constatation, accablante à tous égards, que l’homme moderne est en voie de s’autodétruire alors même que les progrès scientifiques réalisés depuis un siècle lui ont donné tous les moyens nécessaires pour accélérer sa longue marche vers le progrès. Correction à apporter à ce terrible constat : ce n’est pas, en vérité, l’homme moderne qui est coupable de ces dérives mais les dirigeants, les gouvernants des grandes puissances de ce temps et les institutions internationales qui s’avèrent incapables de faire entendre efficacement la voix de la raison.

Pour dire la vérité de façon encore plus directe : si la communauté mondiale ne se mobilise pas dans son ensemble au cours des mois et des années à venir pour lutter contre ces dérives, l’humanité se détruira purement et simplement.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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