Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Enfin !Dimanche 31 Janvier 2016 - 18:56 Il aura donc fallu des mois et des mois de débats stériles, de controverses inutiles, d’affrontements divers et multiples pour que l’opposition radicale en vienne à comprendre qu’en déniant aux citoyens congolais le droit de se prononcer librement sur leurs institutions elle finirait par s’autodétruire. Telle est le constat qui ressort du fait que plusieurs de ses leaders, et non des moindres, viennent de se déclarer candidats à la magistrature suprême alors qu’ils n’avaient cessé d’appeler le peuple à rejeter la nouvelle Constitution lors du référendum. La sagesse, ou plutôt le bon sens ayant fini par l’emporter sur la passion partisane que va-t-il se passer maintenant sur la scène politique ? D’abord, bien sûr, l’annonce par les formations qui ne l’ont pas encore fait du candidat ou de la candidate qui portera leurs couleurs lors du premier tour de l’élection présidentielle, le 20 mars prochain. Ensuite, la mise en ordre de marche de ces mêmes formations et la formulation du programme que leurs hérauts devront faire valoir aux yeux de l’électorat le moment venu s’ils veulent être prix au sérieux. Enfin, la conduite sur toute l’étendue du territoire d’une campagne qui ne permettra pas seulement d’élire le Président de la République mais qui fixera et pour longtemps les rapports de force au sein de la classe politique. Rendons hommage à ceux qui, au sein de l’opposition, ont pris la sage décision de jouer la carte de l’Etat de droit plutôt que de s’enfermer dans un déni de la démocratie qui aurait fini par leur coûter cher, très cher. Mais rappelons tout aussitôt que la démarche citoyenne à laquelle ils se sont ralliés n’aura véritablement de sens que s’ils se lancent avec toutes leurs forces dans la bataille des idées, des projets, des programmes qui marquera cette élection. Ce qui se jouera, en effet, dans les semaines à venir n’est pas seulement la désignation du chef de l’Etat par le peuple, mais aussi la recomposition des forces qui quadrillent la classe politique congolaise. Etant donné, si l’on interprète correctement les dispositions de la nouvelle Constitution, que les élections législatives suivront de près l’élection présidentielle cette recomposition sera à tous égards déterminante pour les formations, ou partis qui entendent influer sur le destin de notre pays dans les cinq années à venir. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |