Assemblée nationale : Martin Fayulu renonce à son mandat parlementaire

Jeudi 7 Mars 2019 - 16:51

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

 

e candidat n°4 à la présidentielle de décembre 2018 a décidé de renoncer à son mandat de député national, préférant laisser son siège à son suppléant.

Le leader de la coalition Lamuka ne siégera pas à l’Assemblée nationale. Ses proches collaborateurs l’ont déclaré le 6 mars, avant que lui-même le confirme à la presse. « Je ne peux pas être et président élu, et député », a soutenu mercredi Martin Fayulu, dans une interview à "Jeune Afrique", lui qui se considère toujours comme le président réellement élu à qui la victoire électorale avait été volée. Autre argument avancé, c’est le fait qu’il a battu campagne essentiellement pour la présidence de la République et non pour la députation nationale dans sa circonscription de Lukunga, où il a pourtant fait acte de candidature. Son siège sera donc occupé par son suppléant.  

Au moment où ses partenaires d’hier, à l'instar de la plate-forme électorale Ensemble pour le changement, ont changé de langage estimant que la vérité des urnes a atteint ses limites et doit laisser la place à l’instauration de l’État de droit, Martin Fayulu continue presque seul son combat politique.

Jusqu’au-boutiste  à souhait, celui qu’on appelle « le soldat du peuple », n’entend pas abdiquer. Il continue de réclamer sa victoire électorale avec un peu plus de 61% alors que dans les faits, son statut de « président élu » rime avec une vue de l’esprit. Même l’Eglise catholique, son principal soutien il y a quelques temps, a évolué dans son discours en déclarant qu’il faut à présent penser à l’avenir et composer avec l’actuel pouvoir.

En optant pour la poursuite de son combat pour la vérité des urnes en lieu et place de son mandat parlementaire, certaines langues pensent que l’intéressé a fait fausse route, étant entendu que la chambre basse du parlement constitue un canal de communication par excellence pour influer sur le jeu politique. Martin Fayulu, pense-t-on, laisse un champ libre à la majorité Front commun pour le Congo au parlement, au grand dam d’une opinion nationale qui attendait de lui le son discordant censé recadrer certaines initiatives législatives contreproductives.

Alain Diasso

Notification: 

Non