Art-Culture-Média
Lydia Evoni est co-auteur du livre « Sirène des sables », un recueil de nouvelles publié par onze écrivaines congolaises. Au centre, la question de la sorcellerie. Elle répond aux questions des Dépêches de Brazzaville.
Quelle a été la motivation, pour vous, d’adhérer au collectif de cette écriture au féminin ?
Cette œuvre montre bien les capacités des femmes, au-delà des positions qu’elles ont toujours occupée depuis des siècles pendant lesquels elles étaient maintenues dans des rôles de second plan. Lorsque l’écriture est au féminin, elle a une grande particularité : son impact. Les femmes sont de plus en plus fortes parce qu’elles se regroupent pour des actions communes. Lorsque la femme prend la parole, c’est pour éduquer,….Quand elle écrit, c’est pour révéler et conscientiser,….
Comment expliquez-vous ce besoin d’écriture au ... Lire la suite
Sylvain Bemba, la charpente de la fratrie des écrivains congolais, décède le 8 juillet 1995 à Paris, à l’âge de 61 ans. Journaliste, romancier, dramaturge, essayiste et musicologue, Sylvain Bemba fut un véritable homme-orchestre, dont les conseils avisés ont aidé nombre d’auteurs congolais à s’épanouir dans le cheminement de l’écriture.
Ceux des écrivains qui ont grandi à l’ombre de ce baobab littéraire ont pu goûter à sa sève. Celui qui fût le premier lecteur des manuscrits de l’illustre Sony Labou Tansi a guidé les pas de nombreux jeunes auteurs qui, chemin faisant, se sont imposés dans la littérature contemporaine. Cet « homme lige de la littérature congolaise », comme l’écrivait à son propos Bernard Magnier, remplissait la fonction d’une école pour la pépinière d’auteurs.
Se cachant par modestie sous plusieurs pseudonymes parmi ... Lire la suite
Le livre de Dieudonné Mukundila Kembo explore la manière dont le signe de la femme est utilisé dans les illustrations de ce tissu prisé par les dames du continent.
Paru en ce début de mois de mars chez L’Harmattan, l’ouvrage préfacé par Masiala ma Solo tombe fort à propos, diront d’aucuns. En effet, chaque année à Kinshasa en pareille période, la tendance va plutôt dans le sens de magnifier le port du pagne dit africain tout particulièrement en ce mois dédié à la femme. Par ailleurs, il n’est pas courant de trouver une publication spécialisée sur ce textile en dehors du seul contexte de la mode.
La perspective offerte par l’auteur telle qu’exprimée dans le sous-titre Femmes et féminité au travers de motifs d’un objet majeur de la culture africaine ne devrait pas manquer d’intéresser les lecteurs. En outre, l’on serait bien tenté de le croire ... Lire la suite
Un festival international de théâtre, une remarquable présence d’acteurs de talents, une reconnaissance hors des frontières nationales et une belle relève d’auteur (e)s dramatiques, le Congo confirme sa légitimité culturelle dans le théâtre contemporain, ces deux dernières années.
L’époque clé du théâtre congolais se situe au début des années 1980, à en croire les observateurs et bien sûr aussi l’écrivain Emmanuel Dongala, ancien directeur artistique du théâtre de l’Eclair à Brazzaville, à cette période. Actuellement, le théâtre au Congo a renoué le fil des années 80 en s’inscrivant dans la durée. Depuis 2003, l’association Noé culture créée par les comédiens et metteurs en scène de théâtre Abdon Fortuné Koumbha, Dieudonné Niangouna, Jean Felhyt Kimbirima, Arthur Vè Batouméni, Ludovic Louppé, organise à Brazzaville, le ... Lire la suite
L’héritage latino-américain auprès des auteurs africains s’observe à certains égards autour de ce tissu de brassage qu’est l’écriture.
De Sony Labou Tansi en passant par Tierno Monénembo ou encore Sami Tchak, l’Amérique latine se traduit chez ces trois romanciers aussi bien par des faits d’intertextualité que d’influences littéraires relève t-on dans le dossier réalisé par Florence Paravy dans la revue Silène.
On remarque dans certains de leurs œuvres respectives que l’Amérique latine occupe manifestement une place de choix dans leurs expériences littéraires. Qu’il s’agisse des textes romanesques ou des paratextes, de l’espace diégétique ou de l’espace littéraire auquel nous renvoient ces écrivains, l’Amérique latine semble être d’une importance capitale.
Il se révèle par exemple dans le roman «Les sept solitudes de Lorsa ... Lire la suite
- Henri Lopes présentera son nouveau roman "Le Méridional" (Gallimard, Continents noirs) lors d'un entretien avec la journaliste Elizabeth Tchoungui et l'universitaire Anthony Mangeon le vendredi 20 mars de 18h15 à 19h.
- Il sera également présent pour la table ronde célébrant les 15 ans de la collection Continents noirs le dimanche 22 mars de 16h à 17h en compagnie d'Eugène Ebodé, Gaston-Paul Effa, Marie-Thérèse Humbert et Jean-Noël Schifano.
- In Koli Jean Bofane nous parlera de son formidable deuxième roman "Congo Inc, le testament de Bismarck" (Actes Sud) lors d'un entretien en tête à tête avec la journaliste Sophie Ekoué le samedi 21 mars de 16h30 à 17h.
- Les frères Niangouna, Dieudonné et Criss échangeront dans un tête-à-tête original autour de la vitalité du théâtre congolais. Ils feront le bilan d’une année importante pour le théâtre ... Lire la suite
Bon sang ne saurait mentir et le congolais Thierry Sinda , fils du premier poète congolais Martial Sinda, organise depuis douze ans à Paris, le Printemps des poètes des Afriques et d'ailleurs. Il livre pour les Dépêches de Brazzaville les grandes lignes du programme de l'édition 2015. Entretien.
La 12ème édition du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs rend hommage cette année à Jacques Rabemananjara et Martial Sinda. Pourquoi ?
Nous avons choisi de rendre hommage cette année aux deux parrains du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs. Cela correspond, pour eux, à des dates anniversaires. Le premier, le malgache Jacques Rabemananjara, a disparu il y a 10 ans ; le second, le congolais Martial Sinda, publiait il y a 60 ans, le premier recueil de poèmes Aéfien (de l’Afrique Equatoriale Française) intitulé Premier chant du départ... Lire la suite
Posons le décor, évitons les introductions rébarbatives, décrivons les vibrations en nous générées par ce roman étonnant forgé par la très belle plume de la Sénégalaise Nafissatou Dia Diouf. Posons le décor. La Maison des épices est un fort, un ancien comptoir bâti sur une haute falaise en pays sérère.
Nous sommes au Sénégal. Dans un lieu chargé par l’Histoire, par les vagues successives d’aventuriers, de militaires et de commerçants hollandais, anglais, français ou portugais qui y ont entreposé pacotilles, épices, esclaves en partance pour les Amériques, une équipe de médecins décident, sous la férule d’une jeune femme déterminée, de reconstruire un site à l’abandon pour y soigner des malades. Le docteur Aïssa N’Daw a pris le parti de réunir des philosophies de restauration physique et psychique différentes : la médecine traditionnelle ... Lire la suite
Jean-Pierre Heyko Lekoba est préfet du Niari, homme politique et écrivain. Après Le Poids des souvenirs ; La quête du présent (2012), il a publié l’an dernier, toujours chez L’Harmattan, Les sentiers des origines ; O’tsina. Deux livres à l’écriture charnelle, fluide, à la narration presque visuelle. Le premier, un beau récit de l’existence ; le second, un roman sensible, riche de mythes et de descriptions de la cosmogonie du peuple Mbéré.
Les Dépêches de Brazzaville :Vos deux livres sont le prolongement l’un de l’autre. Le premier retrace votre parcours sur les chemins du monde et le second, un regard sur la lumière des vertus mystérieuses et singulières de l’âme Mbéré. Comment est née cette quête ?
J.P.Lékoba : Vous avez raison de parler de quête. En effet, le besoin de comprendre la mort de ma mère m'a habité longtemps. ... Lire la suite
Rendez-vous littéraire incontournable en France, la 35ème édition du salon du livre de Paris promet d'être encore plus fructueux. D'abord par le prestige des écrivains invités mais aussi par les nouveaux évènements qui se profilent pour cette année.
Du 20 au 23 mars 2015, le salon du livre accueillera pendant 4 jours193 000 visiteurs, 1 pays invités à l'honneur, 2 villes invitées, 50 pays représentés, 1200 éditeurs, 4 700 séances de dédicaces, 300 rencontres et plus de 30 000 professionnels.
Sous ses cinq axes « La littérature brésilienne à l'honneur » « Cracovie et Wrocław, villes invitées » « Tourisme, voyages & récits d'aventure » « Droit d'auteur, droit de l'Homme » « Nos héros préférés », la 35ème édition du Salon du livre de Paris s’annonce résolument au cœur des mutations et de l’internationalisation du livre. ... Lire la suite