Education : les enseignants radicalisent leur mouvement de grève

Lundi 18 Octobre 2021 - 14:43

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Dans toutes les écoles publiques, les cours n’ont pas encore débuté et certains établissements préfèrent demander à leurs élèves d’observer le mouvement à partir de la maison.

La grève des enseignants du secteur public se radicalise et l’année scolaire 2021-2022, dont la rentrée a connu un retard d’un mois suite à la pandémie de coronavirus, semble subir un coup. N’ayant pas obtenu auprès de l’Etat des réponses satisfaisantes à leurs revendications, les enseignants des écoles publiques avaient décidé d’entamer, dès le jour de la rentrée scolaire, le 4 octobre, une grève pour faire pression sur le gouvernement. Deux semaines après, ils ont décidé de radicaliser leur mouvement.

Dans une intervention à la presse, le vice-président de la Fédération nationale des enseignants et éducateurs, Augustin Ntumba Nzuji, a donné la position de sa structure qui confirme cette radicalisation de la grève. « Depuis une semaine, nous observons, avec succès, ces mouvements de grève pour contraindre le gouvernement à retourner à la table des négociations, après cette mascarade de commission paritaire. Nous maintenons donc la grève, jusqu’à ce que débutent des négociations justes et respectables, susceptibles de résoudre le problème des enseignants et non le problème des individus », a-t-il dit, le 17 octobre, sur les ondes de la RTGA.

Un son semblable a été entendu du côté du collectif des délégués des enseignants des écoles conventionnées catholiques. Réunis le16 octobre à Kinshasa, en assemblée générale d’évaluation, ceux-ci ont confirmé la radicalisation de la grève. « Les professionnels de la craie des écoles conventionnées catholiques, par voix de leurs délégués réunis en collectif, décident de garder leur position de grève, jusqu’à obtenir des solutions idoines à leurs revendications légales », a souligné le coordonnateur de ce collectif, Albert Mbale. Il a signifié qu’à la même occasion, le comité national du syndicat des enseignants des écoles catholiques a été enjoint de convoquer urgemment une assemblée générale pour examiner les menaces faites aux grévistes par le ministre en charge de ce secteur.

Le syndicat national des professionnels de l’enseignement, qui indique que jusqu’à présent la situation n’a pas évolué, demande, quant à lui, à tous les enseignants de continuer à respecter le mot d’ordre de grève, en dépit des menaces et intimidations de quelques autorités scolaires. « C’est pourquoi, nous demandons aux enseignants de continuer à respecter le mot d’ordre. C’est la radicalisation jusqu’à ce que nous ayons gain de cause. Que le gouvernement prenne en compte nos revendications, c’est-à-dire le paiement du deuxième palier de Mbudi, la suppression des zones salariales, ainsi que le paiement de toutes les nouvelles unités », a dit le secrétaire général de ce syndicat. La Synergie des enseignants demande, par ailleurs, aux parents de garder les enfants à la maison.

Lucien Dianzenza

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