Santé : un forum international sur le sida à Oyo

Organisé par la Fondation OPADS et la société africaine anti-sida, le forum international sur le sida a pour objectifs, entre autres, d'encourager les échanges sur la lutte contre cette maladie, les défis de la santé, les maladies émergentes en Afrique ; intensifier le contrôle de la pandémie de VIH/sida et renforcer la réponse aux maladies émergentes; inviter les parties prenantes à construire des systèmes de santé résilients capables d'offrir des soins de santé indispensables, équitables, abordables et de qualité dans l'objectif de la couverture sanitaire universelle pour tous en Afrique d'ici à l'an 2030 et ce, conformément aux Objectifs de développement durable 95-95-95; construire les partenariats impliquant les décideurs et les acteurs, ayant pour base les principes de solidarité, d'équité et de fraternité pour la santé comme l'un des droits fondamentaux de l'homme et de la femme, au finish s'engager à investir davantage dans la santé, vingt-trois ans après la Déclaration d'Abuja de l'Union africaine (UA) de 2001.

Pour y parvenir, des cadres expérimentés dans le domaine de la lutte contre le sida sont venus de l'étranger pour partager leur expertise. Il s'agit de Michel Sidibé, envoyé spécial de l'UA pour la création de l'Agence africaine du médicament depuis 2021 ; ancien secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif de l'Onusida de 2009 à 2019 ; Matshidiso Rebecca Moeti, directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé pour l'Afrique; et Marc Gitilini, président honoraire de l'Académie nationale de médecine.

Le Forum international sur le sida se tient dans un contexte où l'Afrique abrite actuellement 18% de la population mondiale, et ne compte que 2% des médecins du monde et moins de deux spécialistes en chirurgie, obstétrique et anesthésie pour 100 000 habitants. Elle supporte à elle seule 25% de la charge mondiale de la morbidité.

Entretemps, le continent africain a connu des progrès en termes d'amélioration des soins de santé avec l'accès au traitement. Les 3/4 des personnes vivant avec le sida en Afrique subsaharienne suivent un traitement antirétroviral. Et le nombre des contaminés a baissé de 60% en Afrique de l'Est et près de moitié en Afrique de l'Ouest depuis 2010.

Hommage à une dame de mérite

Le choix de la ville d'Oyo s'explique par le fait qu'elle est la ville qu' Edith Lucie Bongo Ondimba a tant aimée de son vivant. Elle est aussi la ville qui a accueilli sa dépouille après sa disparition tragique au Maroc, en 2009. Ce n'est pas un choix fait au hasard, et l'hommage qui est rendu à cette ancienne première dame du Gabon pour son engagement dans la lutte contre la pandémie du sida.

Edith Lucie Bongo Ondimba obtint son doctorat en médecine à l'Institut national des sciences de la santé. En 1996, elle crée la Fondation Horizons Nouveaux à Libreville, au Gabon, consacrée aux enfants atteints de handicap (malvoyants et autres) pour faciliter leur accès aux soins. En 2001, elle ouvre la polyclinique El Rapha dans la capitale gabonaise.

Notons que ce forum international se terminera par la présentation du Prix Edith-Lucie-Bongo-Ondimba de la conférence internationale sur le sida et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique pour récompenser la femme ayant réalisé la recherche la plus pertinente dans le domaine du VIH sur le continent.