Journée internationale des peuples autochtones : porter une attention particulière aux minorités marginaliséesMardi 19 Août 2025 - 19:13 La restitution des travaux de recherches menées dans le cadre de la contribution des savoirs autochtones dans la gouvernance du territoire s’est tenue, le 18 août, à Brazzaville, avec un appel à implémenter via une cartographie d’intervention auprès des dites populations à soumettre au gouvernement congolais.
Selon Guy Mossele Diseke, président du conseil d’administration du RESSAC, ils se sont réunis pour célébrer la force des savoirs autochtones, reconnaître leur rôle central dans la gouvernance des forêts et réfléchir à notre responsabilité collective envers la planète et nos enfants. Nos forêts, ici en République du Congo, sont plus qu’un patrimoine naturel. Elles sont le souffle de notre nation, le foyer de milliers d’espèces et la maison des communautés autochtones qui, depuis des siècles, en connaissent chaque arbre, chaque plante, chaque sentier. Ces savoirs ancestraux, transmis de génération en génération, sont un trésor vivant. Ils nous enseignent la résilience, l’équilibre et le respect de la nature. Le Pr Guy Moussavou, représentant des peuples autochtones, a soutenu qu’en République du Congo, nos frères et sœurs autochtones-les Ba’aka, les Mbenzelé et les autres communautés forestières-sont bien plus que des habitants de la forêt. Ils sont les gardiens de la biodiversité, les détenteurs des savoirs ancestraux et les acteurs essentiels de la résilience écologique et culturelle de notre pays. Mais ces communautés continuent de faire face à des injustices et des défis multiples : l’accès limité à la terre et ses ressources ; la marginalisation économique et sociale ; la faible reconnaissance de leurs savoirs et pratiques traditionnelles dans les politiques publiques, etc. Les initiatives menées par Odzala au sein des communautés s’intègrent dans la stratégie globale de développement communautaire 3E+ d’African Parks, en accordant une attention particulière aux minorités marginalisées, notamment aux communautés autochtones. L’objectif est de s’assurer que les populations autochtones sont des partenaires-clés de la conservation. Il s’agissait de comprendre comment ses populations contribuent à la protection des forêts. Quand on parle des savoirs autochtones, on parle des connaissances. Ces connaissances-là ont un rapport immédiat avec l’environnement. Donc, les autochtones sont des gens qui ont toujours vécu en forêt. Ils ont une connaissance avérée sur les interactions, non seulement avec les plantes, mais aussi avec les animaux. Dans le cadre de ce projet, il était question d’aller identifier les projets qui peuvent servir à la gouvernance des territoires forestiers (…). Signalons que le projet RESSAC, piloté par CIFOR-ICRAF et soutenu par le consortium INRSSH, CIRAD, IRD et CIB Olam Agri, met ces savoirs au cœur de la gouvernance forestière. Il rappelle une vérité simple, mais fondamentale : la science seule ne suffit pas. Les savoirs autochtones sont la clé de la durabilité. Guillaume Ondze Légendes et crédits photo :1- Les participants pendant les travaux
2-photo de famille prise en marge des travaux/Adiac Notification:Non |