Afrique de l'Ouest : le Togo a un nouveau gouvernement

La mise en place du gouvernement dans ce pays, intervient deux mois après la victoire du président Faure Gnassingbé à la présidentielle du 25 avril 2015. Le fait majeur est qu’en créant de nouveaux portefeuilles ministériels, le président Faure Gnassingbé a restreint son cercle de direction. « Certains ministères ont été rattachés à la présidence signes probables que le Président veut travailler avec une équipe restreinte », commente un confrère de Togosite.com.

Le président Faure n’a visiblement pas voulu se séparer de ses anciens camarades. Les ministères clés sont toujours conservés par des caciques du pouvoir, et certains ont vu leur attribution renforcer. C’est le cas de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Adji Oteth Ayassor, il devient ministre d’Etat à l’Economie, aux Finances, à la Planification et à la Prospective. L’ancien ministère des Travaux publics change de nom et devient ministère des Infrastructures et des transports, mais son titulaire reste le même, Ninsao Gnofam.

      Et l’opposition alors?

Un autre très proche conseiller de Faure Gnassingbé entre au gouvernement. Autrefois conseiller économique à la présidence, Guy Madje Lorenzo, prend la commande du ministère de la Communication, avec la charge de la Culture, de la Jeunesse et des sports. Gilbert Bawara, ancien ministre de l’Administration territoriale, reçoit la charge de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi, de la Réforme administrative, de la Sécurité sociale et de la Promotion du dialogue social.

L’opposition démocratique togolaise malgré son refus de reconnaitre la victoire de Faure à la dernière présidentielle, n’a pas été bottée en touche. Le premier vice-président de l’Union pour la République (UPR), Georges Kuwawou Aïdam, remplace au ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le doyen Brim Bouraïma-Diabacté de l’Union des forces de changement, le parti de Gilchrist Olympio. Tout comme la Convergence patriotique panafricaine de l’ancien Premier ministre Edem Kodjo, qui a un poste au gouvernement.

Enfin sans surprise, le ministère de la Défense reste rattaché à la Présidence. Nommé depuis le 5 juin dernier, le nouveau Premier ministre, Komi Selom, a du pain sur la planche, car il aura une tâche ardue notamment celle de réconcilier les fractures sociales enregistrées lors des dernières élections. La Synergie des travailleurs du Togo l’attend également de pied ferme.