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Le préservatif et la jeunesse, que dire ?Samedi 17 Octobre 2015 - 13:46 Notre interrogation est suscitée par le taux de grossesses, peut-être, voulues ou non, au niveau de la couche juvénile ces derniers temps. Et la question qui reste pendante est celle de l’usage du préservatif par la jeunesse. De plus en plus l’âge de la première grossesse chez les jeunes demoiselles est passé de 18 ans à 13 ans voire 12 ans. Il y a là un problème, car l'on se demande si une telle grossesse est volontaire ou non. Ce qui explique un refus systématique de l’utilisation du préservatif par la jeunesse. A un mois et demi de la date du 1er décembre, arrêtée en 1988 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comme celle de la lutte contre le sida afin de mobiliser la communauté scientifique internationale dans cette lutte, nous nous sommes interrogés sur le comportement du jeune face à la maladie du sida et l’usage du préservatif. De leur côté, les jeunes, lorsqu’ils sont interrogés, répondent sans retenu, qu’ils n’ont rien à voir avec cette maladie. Ils ne craignent ni les infections sexuellement transmissibles ni la maladie du VIH/Sida ni les grossesses indésirables et autres. Tenez ! S’il existait un organe spécialisé pour évaluer les statistiques de sérologie volontaire au niveau de la jeunesse, la chose devrait être vue autrement, car dans ces conditions, elle serait moins alarmante même si le taux de grossesses augmentait chez les jeunes. Ceux dont l’âge compris entre 13 ans et 15 ans contrôleraient leur sexualité même s’ils ne font pas usage du préservatif, encore que chez de nombreux jeunes, cet outil souffre de son image peu glamour et se voit toujours associer à une perte de plaisir. Oui, le constat est là, car ces grossesses non désirées qui sont fréquentes chez les petites filles sont un signe incontestable des rapports sexuels non protégés. Ces jeunes foulent au pied des mesures préventives, notamment le port du préservatif. Pire encore, certains arrivent précocement dans la chose sexuelle et continuent de véhiculer l’idée selon laquelle, le sida serait un syndrome inventé pour décourager des sentiments amoureux. En clair, il n’existerait pas un fléau qui serait appelé vih/sida. C’est une pensée qui ouvrirait la voie à de gros risques en matière de santé publique et surtout à des grossesses non désirées. Le sida est bien là, c’est le syndrome immunodéficitaire acquis ; il n’est pas immaginaire. Que donc les jeunes en prennent conscience. La moralisation et la conscientisation de la jeunesse sur cette question de l’usage du préservatif devrait commencer au niveau de la cellule familiale, ensuite à l’école et à l’église. N’attendons pas seulement la journée du 1er décembre pour le signifier.
Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |