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Popularité

Lundi 14 Mars 2016 - 17:00

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L'on ne saurait bien évidemment jurer de rien, mais les différentes étapes de la tournée électorale de Denis Sassou N'Guesso ont fait apparaître très clairement que la popularité du président sortant est tout sauf artificielle. De Pointe-Noire à Ouesso et de Sibiti à Mossaka ou Impfondo en passant par Mossendjo, Makabana, Kinkala, Ollombo ou Makoua tous les meetings qui ont jalonné ces deux semaines de campagne ont montré que la foule venait en masse à la rencontre du candidat de la majorité pour écouter ses propositions, dialoguer avec lui, faire entendre le cas échéant ses doléances, bref profiter de l'occasion unique qui s'offre à elle d'échanger sur le présent comme sur l'avenir.

De là à conclure que l'affaire sera jouée dimanche, à l'issue donc du premier tour de l'élection présidentielle, il y a un pas que nous nous garderons de franchir. Mais ce qui, en revanche, parait dès à présent certain c'est que les citoyens congolais, loin de se désintéresser de la "chose publique", la Res Publica, entendent plus que jamais choisir leurs dirigeants en fonction des idées que ceux-ci défendent et des projets qu'ils présentent. On est donc bien loin du schéma que certains présentaient, il n'y a guère, comme acquis selon lequel notre peuple ne porterait qu'un intérêt très limité à la conduite des affaires de l'Etat.

Le vote du 20 mars dira si l'attention manifestée par la population envers le candidat Denis Sassou N'Guesso était un simple réflexe de curiosité, ou révélait au contraire un regain d'intérêt pour la gouvernance publique. Au delà, en effet, du nombre de bulletins qui seront déposés dans les urnes en faveur de Denis Sassou N'Guesso ou de ses challengers le nombre des abstentions et des bulletins nuls confirmera, ou infirmera le pronostic ici formulé selon lequel la société civile congolaise s'intéresse de plus en plus à ses échéances électorales, à ses élus, à ses institutions. Et cet enseignement sera précieux pour la suite de l'histoire, c'est-à-dire pour les cinq années à venir

Si, comme nous en avons nous-mêmes la conviction, le vote, ce dimanche, est massif il faudra en tirer en haut lieu la conclusion que le peuple congolais entend être de plus en plus impliqué dans la conduite des affaires publiques. Autrement dit que la démocratie est désormais l'affaire de tous et pas seulement de quelques uns. 

 

 

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