Fespam : RDC – RC : deux pays, un peupleLundi 15 Juillet 2013 - 15:30 Le 13 juillet, les canots affrétés pour le transport des passagers de Kinshasa vers Brazzaville, capitale de la culture durant sept jours, ont commencé leurs rotations dès l’avant-midi. Après quelques heures, les services ont été littéralement débordés par l’affluence au Beach Ngobila. Des stars aux scientifiques en passant par la presse, aucun voyageur ne voulait rater le lancement du Festival panafricain de la musique (Fespam) au stade Félix-Éboué et, surtout, les premières productions musicales enflammées dont celle de Werrason, un habitué de la scène brazzavilloise. Arrivés depuis 10h, certains scientifiques et journalistes n’ont pu embarquer finalement que vers 14h. Mais une autre raison a justifié l’empressement des journalistes et animateurs culturels. En effet, la RDC est à l’honneur aujourd’hui avec la décoration d’un compatriote par le président Denis Sassou N'Guesso, à savoir Rochereau Tabu Ley. Ce dernier a eu une carrière pleine de 1959 à 2003 avec 2000 chansons et 250 disques, plus de 500 productions en Afrique avant d’être terrassé par un accident vasculaire cérébral en juillet 2008. Il est celui qui a aligné dix-sept jours d’affilée de concerts à l’Olympia. Comme quoi, les deux pays n’ont pas que le fleuve et la langue en partage. Aussitôt le show lancé, les caméras de la RDC ont rejoint celles de Télé Congo et des chaînes privées du pays sur les plates-formes. Objectif: immortaliser ce grand moment. Grande ovation à la lecture du document officiel présentant les artistes décorés. En plus des stars des deux rives, le public hétéroclite était impatient de voir des artistes étrangers dont P Square et d’autres encore comme la Sud-Africaine Yvonne Chaka Chaka, en hommage au légendaire Nelson Mandela qui est entre la vie et la mort. Autre moment fort : le Symposium international du 15 au 18 juillet au Palais des congrès de Brazzaville. Vingt exposés sur le thème général « Les musiques africaines, vecteur d’authenticité et facteur d’émergence » sont présentés par d’éminents orateurs de plusieurs nationalités. Les trois panels retenus sont « L’expression musicale comme support de l’authenticité africaine », « Les musiques africaines comme levier d’émergence culturelle et économique de l’Afrique » et enfin « Les rapports entre les expressions identitaires et le développement intégral de l’Afrique ». Les experts de la RDC débutent leurs exposés dès ce 16 juillet, avec une interrogation sur « Les musiques africaines comme facteur d’émergence. Mais de quelle émergence parle-t-on ? ». Madimba Kadima-Nzuji, juriste et analyste, va y répondre. Il est suivi, le 17 juillet, par Lye M Yoka de l’Institut national des arts de Kinshasa. Sa réflexion tourne autour de « La musique et le pouvoir ». Enfin, le même mercredi, Léon Tsambu de l’Université de Kinshasa va lancer le débat sur « La musique populaire congolaise : procès d’une mine créative cannibalisée et extravertie ». Avant eux, Mukala Kadima-Nzuji, éminent écrivain et professeur, a tenu une conférence inaugurale d’une heure. Cinq artistes de RDC attendus Werrason Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le Beach Ngobila |