Atteinte à la liberté de presse: un journaliste agressé à Kinshasa

L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) s’est dit révolté par la bastonnade infligée à Dominique Dinanga, expliquant:« C’était au moment où il voulait effectuer un reportage sur la remise du diplôme d’honneur de la première alternance démocratique décerné à Bruno Tshibala, par le Mouvement pour le développement du peuple né-Kongo (MDK), que le journaliste a été opieusement tabassé par ces assaillants qui lui reprochaient de travailler pour Top Congo FM, qui critique souvent les actions de leur parti politique ».

Selon cette ONG, Dominique Dinanga, qui avait été conduit d’urgence à la clinique Ngaliema pour des soins appropriés, s’en est sorti avec plusieurs lésions corporelles et des douleurs atroces au niveau de la tête, de la poitrine et du dos.

Face à cette énième agression des professionnels des médias dans l’exercice de leur profession, Olpa a condamné énergiquement cet acte, dans un communiqué publié le 7 octobre. Elle a estimé qu’il s’agit manifestement d’une violation grave à la liberté de presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme et exigé l’ouverture d’une enquête sérieuse pour que les auteurs de ce forfait ne restent pas impunis.

Top Congo FM déterminée à aller jusqu'au bout

En dépit des réactions des dirigeants de l'UDPS-Tshibala dont les militants ont agressé le journaliste, les responsables de Top Congo FM, avec à leur tête le patron Christian Lusakueno, ont promis d’aller avec cette affaire jusqu’au bout. Citant des témoignages, le président-directeur général de Top Congo note que cette foule qui a agressé son agent était décidée à le tuer. « De son témoignage, c’est la mort du journaliste de Top Congo que ces militants voulaient. Fort heureusement, bien que grièvement blessé, nous n’avons pas aujourd’hui à regretter Dominique qui, après  une grosse opération chirurgicale, est convalescent. Il venait de reprendre l’antenne depuis moins de deux semaines », a-t-il signalé, prévenant sur leurs dispositions à ne pas lâcher cette affaire en chemin.

De leur côté, les responsables de ce parti politique admettent que Dominique Dinanga avait été invité pour couvrir cet événement. Mais, selon eux, « personne ne pouvait donc donner un ordre » pour l’agresser. « Le journaliste Dominique a toujours été notre ami, notre frère et nous a toujours accompagnés. Raison pour laquelle, j’ai tenu à venir lui rendre visite pour savoir ce qui s’est réellement passé, le consoler et l’encourager », a indiqué Bruno Tshibala, au chevet du malade.