Autonomisation des jeunes : Caritas Kongolo forme des désœuvrés aux différents métiers

Pour la première vague de formation, au total cinquante-cinq jeunes âgés de 18 à 25 ans du village de Mbulula, dans la province du Tanganyika, ont été ciblés. Parmi lesquels, 17 jeunes garçons ont été formés en maçonnerie, 21 en menuiserie et 17 filles en coupe et couture.

Cette formation a été rendue possible grâce au projet "Renforcement des capacités professionnelles des jeunes", exécuté par la Caritas-Développement Kongolo, en partenariat avec Caritas Australie qui cible quatre cents jeunes de Kongolo et ses environs dans les villages Sola, Mbulula et Keba sur la rive droite, et sur la rive gauche du fleuve Congo dans les villages Katea, Kaseya et Kongolo centre.

Les premiers bénéficiaires de ce projet de renforcement des capacités professionnelles sont des jeunes vulnérables, notamment des orphelins de père et de mère, déplacés et séparés des parents biologiques, handicapés physiques, filles mères abandonnées et les victimes des violences ayant pour base le genre.

Formé en menuiserie grâce à ce projet, François Kasesa, président des jeunes de la chefferie de Nyembo,  a remercié la Caritas Kongolo et Caritas Australie pour avoir ciblé les jeunes vulnérables.

Il a rappelé que pour leur survie, ces jeunes se donnaient autrefois aux activités moins dignes mais la majorité vit dans l’oisiveté. « Grâce à la formation qu’ils viennent de bénéficier, ils seront plus autonomes et plus responsables », a-t-il fait savoir, tout en ajoutant que les jeunes de son entité sont pour la plupart victimes des conséquences des conflits passés entre les miliciens Malaika et les Forces armées de la République démocratique du Congo en province voisine du Maniema.

Pour leur part, les jeunes formés en maçonnerie se disent déjà aptes à construire des maisons. Ils affirment recevoir des sollicitations pour construire des maisons à Mbulula. Ceux de la menuiserie et la coupe et couture vendent leurs œuvres au marché de Mbulula et de Kongolo et celles-ci sont très appréciées. En plus de l’apprentissage des métiers, ces jeunes ont été réunis en association pour réaliser les champs et les poulaillers communautaires avec l’appui du projet.