Disparition : la reine Elisabeth II, un destin hors du communVendredi 9 Septembre 2022 - 13:15 La reine Elizabeth II, souveraine la plus âgée et au règne le plus long du monde, s’est éteinte le 8 septembre 2022 à l'âge de 96 ans. Son fils Charles, âgé de 73 ans, devient roi. Le destin de la reine des Britanniques avait commencé en Afrique.
La Grande-Bretagne et le monde entier sont émus par la disparition de la monarque, le 8 septembre 2022 au château de Balmoral en Ecosse, après 70 ans, sept mois et deux jours de règne. Depuis quelques mois, la reine Elizabeth accusait une santé fragile, déléguant certaines obligations au prince Charles. Elle était sous surveillance médicale dans sa demeure à Balmoral, en Ecosse. « London Bridge is down », c’est en ces termes que son secrétaire privé a annoncé le décès de cette dernière à la nouvelle Première ministre, Liz Truss, qui était venue lui demander de former un nouveau gouvernement le 6 septembre. La reine Elizabeth II est morte des suites d’une complication de santé, plongeant le Royaume-Uni dans un profond émoi. Un dernier hommage de trois jours lui sera rendu dans dix jours, en présence de la famille royale et des chefs d'Etat du monde entier, après une longue cérémonie protocolaire. Elizabeth II va ensuite être enterrée au côté de son mari, le prince Philip Mounbatten, à la chapelle King George VI, au château de Windsor. Le couple a eu quatre enfants : Charles, prince de Galles, Anne, princesse royale, Andrew, duc d’York et Edward, comte de Wessex. Une page se tourne pour la couronne britannique, une autre s’ouvre. Le destin africain de la reine Elizabeth II Elizabeth prend conscience de son destin lors d’un voyage familial, en Afrique du Sud, en avril 1947. La même année, elle épouse son cousin, le prince Philip de Grèce. C’est d’Afrique, du Kenya, le 6 février 1952, alors qu’elle remplace son père George VI, que son destin bascule définitivement - au décès de ce dernier. Le 2 juin 1953, elle devient souveraine du Royaume-Uni et de plusieurs Etats du Commonwealth. Après son intronisation, la reine choisit à nouveau l’Afrique pour son premier voyage officiel, en avril 1954. Au lendemain des indépendances des pays africains, Elizabeth II se rend au Ghana pour dissuader le panafricaniste, le président Kwame Nkrumah, de s’allier à l’Union soviétique - ce dernier voulait sortir du Commonwealth. Elle se rend en Zambie en 1979, en Afrique du Sud, à la fin de l’apartheid, en 1995, pour rencontrer « Madiba » Nelson Mandela. Elle prononcera un discours contre le système d’apartheid, plein d’optimisme, pour la reconstruction de la nation arc-en-ciel. Lors de la visite de Nelson Mandela en 1996, à Londres, elle se lâche sur la piste de danse. Son époux, le prince Philip, dira : « Elle est devenue la psychothérapeute du Commonwealth ». Si la reine Elizabeth II aimait l’Afrique, il était aussi question d’intérêts et de géopolitique. Elle laisse dans ce continent avec lequel elle a tissé des liens forts beaucoup d’amis, d’admirateurs, d’amoureux de la langue anglaise et du Commonwealth, un concurrent sérieux de la Francophonie. Après le Rwanda, deux pays de l’espace francophone Comptent rejoindre le Commonwealth : le Gabon et le Togo. Le prince Charles succède à sa maman Elizabeth II était la cheffe de l’Eglise anglicane, mécène de plus de 600 organisations, honorait chaque année près de 350 engagements (inaugurations, réceptions, remises de décorations ou de récompenses, voyages à
Noël Ndong Légendes et crédits photo :La reine Elisabeth II et Nelson Mandela en 1995 (MARTIN KEENE / POOL / AFP)
Charles III, héritier du trône, est le nouveau roi d'Angleterre (Jonathan Brady / POOL / AFP) Notification:Non |