Nord-Kivu : Olpa condamne les brutalités policières sur un journaliste à Goma

L’organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de la presse, Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), condamne les brutalités policières sur le correspondant à Goma, dans le Nord-Kivu, de deux médias en ligne basés à Bukavu (Sud-Kivu) et à Kinshasa, Libre Grand Lac.com et Ouraganfm.cd, Daniel Michombero. Pour cette association, il s’agit manifestement d’une atteinte grave à la liberté de la presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme.

Olpa, qui condamne ces actes de brutalité subis par un journaliste en plein exercice de son métier, demande aux autorités locales de diligenter une enquête afin d’identifier les auteurs de ces actes afin qu’ils subissent la rigueur de la loi.

Selon cette ONG, en effet, le journaliste Daniel Michombero a été brutalisé, le 11 mars, vers 11 heures (heure de Goma), par des éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Goma) commis à la sécurité du siège du gouvernement provincial du Nord-Kivu. « C’était au moment où le journaliste effectuait un reportage sur un rassemblement organisé par Congo Conscience, un mouvement citoyen pro-démocratie, qui accompagnait un groupe des personnes déguerpies du quartier Kyeshero à Goma. Ces personnes voulaient remettre un mémorandum au bureau du gouverneur de province », a expliqué Olpa dans un communiqué du 11 mars.

Et de préciser que la police, qui n’a pas digéré la présence du journaliste sur le lieu, s’en est prise à lui, l’obligeant de supprimer toutes les images du reportage. « Le matériel du reportage a été sérieusement endommagé », a admis l’organisation, avant de préciser que « la police accusait le journaliste d’effectuer le reportage d’une manifestation des criminels qui seraient à la base du décès d’un policier lors de l’opération de déguerpissement à Kyeshero ».