Gouvernance: Félix Tshisekedi s’investit dans la lutte contre le tribalisme

Lundi 25 Octobre 2021 - 12:04

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les auteurs des déclarations tribales répondront désormais de leurs actes devant les instances judiciaires. Telle est, en tout cas, la quintessence du message contenu dans la communication faite par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo, lors de la vingt-cinquième réunion du Conseil des ministres du gouvernement de la République, qu’il a présidé le 22 octobre par visioconférence depuis la Cité de l’Union africaine.

Très préoccupé par la résurgence du tribalisme qu’il considère comme « l’une des causes majeures de l’inversion générale des valeurs et de la ruine » en République démocratique du Congo, le président de la République a lancé, séance tenante, un vibrant appel à lutter contre ce fléau et à le dénoncer publiquement. En effet, la montée du tribalisme, « de plus en plus véhiculé dans des chants et actes posés lors des manifestations et/ou à travers les réseaux sociaux notamment par certains acteurs politiques », est un fait déplorable pour lequel le chef de l’Etat est décidé à mettre les bouchées doubles afin de contrer sa progression.

A ce sujet, des instructions claires ont été données à la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, pour l’ouverture des enquêtes judiciaires à l'encontre de toute personne ou groupe des personnes qui secouent la fibre tribale à des fins séparatistes et ce, sur la base de l'ordonnance loi n°66-342 du 7 juin 1966 portant répression du racisme et du tribalisme. Dorénavant, tout celui qui s’adonnerait à cette vile pratique sera interpellé et mis à la disposition de la justice pour des sanctions appropriées conformément à la loi.

D’autres instructions ont également été données au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, ainsi qu’à l’Agence nationale de renseignement à qui ont été confiés la charge d’identifier les auteurs desdits dérapages avec un œil regardant particulièrement sur « les acteurs politiques qui se complaisent dans ces mauvaises pratiques afin de les mettre à la disposition de la justice ».

Quant au ministre de la Communication et Médias, le président de la République l’a invité à réguler son secteur dans une approche participative pour lutter contre ce fléau, les médias étant considérés « comme l’un des canaux majeurs utilisés pour faire germer la semence du tribalisme dans l’esprit et les cœurs des compatriotes ».

Enfin, le garant de la nation, sur la même lancée, a encouragé la ministre près le président de la République à poursuivre la campagne de sensibilisation qu’elle a entreprise sur la cohésion et l’unité nationale.

Alain Diasso

Notification: 

Non