Afrique/Infrastructures : le Fonds Africa50 promet ses premiers investissements pour bientôt

Samedi 23 Juillet 2016 - 13:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le nouveau directeur général du fonds d’infrastructures adossé à la Banque africaine de développement (BAD) a indiqué, le 21 juillet à Casablanca, au Maroc, que son institution réalisera ses premiers investissements au cours des douze prochains mois.

Présenté aux partenaires lors de la première assemblée générale ordinaire du Fonds Africa50, son nouveau directeur général, Alain Ebobissé a, dans sa première intervention promis de porter le capital à 1 milliard de dollars avant fin 2016, avant d’annoncer la mise en œuvre des premiers investissements du fonds au cours des douze prochains mois. « Nous accorderons la priorité aux projets qui ont le plus d’impacts sur les populations », a-t-il averti.  

L’assemblée générale tenue sous la conduite du président du Groupe de la BAD, Adesina Akinwumi, en présence des représentants des pays actionnaires du fonds, a constaté les avancées réalisées durant ses cinq premiers mois d’existence par cette institution. Du rapport d’activités 2015 et des comptes approuvés, il ressort que depuis son lancement l’année dernière, le fonds a réussi à lever 830 millions de dollars.   

Fort de ces résultats, M. Adesina Akinwumi a, lui aussi, en sa qualité de président du Conseil d’administration d’Africa50, indiqué que les premiers financements du fonds seront bientôt octroyés au profit des projets ciblés.

Quant au nouveau directeur général du Fonds Africa50, Alain Ebobissé qui a été présenté aux actionnaires, il était en charge de 2007 à sa récente nomination de  la gestion du Fonds mondial pour le développement des projets d’infrastructures à la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale. Durant son parcours, il a mené d’importants projets dans plusieurs régions du monde, notamment dans les pays émergents.

Il s’est engagé à rendre le fonds opérationnel dans les plus brefs délais. Quant à son programme d’action, il consiste, en priorité, en la poursuite de la levée des fonds auprès des investisseurs publics et privés. Il a notamment promis de porter à 1 milliard de dollars le montant des levées de fonds à fin 2016.

Le directeur général d’Africa50 a aussi indiqué que des projets énergétiques seront lancés très prochainement. Sur le plan opérationnel, il s’est engagé à rendre la gestion du fonds souple, afin de faciliter la réalisation des projets. « Nous allons être rigoureux dans la gestion des projets, mais aussi nous allons aller vite », a-t-il déclaré.

De son côté, le président du Groupe de la BAD a assuré au nouveau DG de l’appui nécessaire de l’institution financière pour mener à bien sa mission. Il a aussi encouragé le directeur général du fonds à poursuivre la mise en place d’une politique de « collaboration fructueuse entre Africa50 et les institutions financières internationales », en plus d’accorder une attention particulière à la conclusion de partenariats avec le secteur privé.

Le rôle de ce secteur privé est d’autant plus crucial qu’en 2015, il a injecté 8,5 milliards de dollars dans le financement de 29 projets d’infrastructures en Afrique, soit +55% par rapport à 2014.

Pour rappel, les besoins en financements dans le secteur des infrastructures en Afrique sont estimés à 100 milliards de dollars par an.

Cette 1ère assemblée générale a vu de nouveaux actionnaires faire leur entrée dans le capital du Fonds Africa50. Il s’agit de deux Etats : le Burkina Faso et le Kenya ; et de deux institutions financières : la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), et Bank Al-Maghrib (Banque centrale du Maroc). Ces deux institutions ont contribué à hauteur de 25 millions de dollars. 

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Le présidium de l'assemblée générale (DR)

Notification: 

Non