Attentats de Paris : Un Congolais mort en héros parmi les 129 victimes

Vendredi soir, Ludovic Boumbas était attablé à la terrasse de la Belle Equipe, rue de Charonne, pour célébrer l'anniversaire de l'une de ses amies présentes ce soir-là. En voulant protéger cette dernière, il a été mortellement touché. Un acte héroïque, cette amie est désormais sortie du coma. Son ami Hervé Bouéno témoigne : "On jouait au foot tous les week-ends, au Stade Louis Lumière, à Paris. Sur le terrain, c'était un battant, il ne lâchait rien. Ce qu'il a fait vendredi, en sauvant cette jeune femme, ça ne m'étonne pas de lui". 

Notons que Martine Aubry, la maire de Lille, a rendu hommage au natif du Congo, qui a grandi et effectué la plupart de ses études à Lille, avant de venir à Paris pour une formation professionnelle, qu'il menait en parallèle avec un emploi à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Ce fervent supporteur du Losc sera inhumé dans la ville du Nord de la France.

Submergée d’une  émotion indicible, la maman de Ludovic ne s’est pas jugée capable de décrire son fils, présenté par Ben Moukacha Monama Sapelogue comme étant un jeune très dynamique, ouvert aux cultures du monde.

A travers les réseaux sociaux plane la tristesse ineffable des Congolais de l’étranger en même temps qu’ils y expriment leur indignation et leur dégoût. «Un innocent massacré à l’aveugle au nom de martyrs dont la gloire consiste à assassiner », peut-on lire parmi les messages affichés sur les murs. Tous unanimes, ils reconnaissent surtout que cela aurait pu tomber sur n’importe lequel d’entre eux, sachant que leurs habitudes dans la région parisienne sont presque identiques : « passer par Château Rouge Chez le Bachelor, au restaurant Taty, être sur une terrasse ou aller voir un spectacle après la semaine de travail », commente la génération de nouveaux congolais de Paris, identique à celle qui a été touchée vendredi 13 novembre.