Finances publiques : le FMI favorable à une gestion optimale des risques budgétaires

Lundi 27 Août 2018 - 18:25

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L’institution de Bretton-Woods invite le gouvernement à adopter un cadre de gestion à moyen terme, au minimum sur trois ans, qui permet d’avoir une visibilité sur les dépenses prévues afin d’anticiper les risques imprévus.

Les risques budgétaires qui affectent les finances de l’Etat sont liés aux chocs macroéconomiques sur la croissance et les cours des matières premières dont le pétrole, aux engagements pris par l’Etat en matière de dette, au dispositif institutionnel dans la préparation et l’élaboration du budget, y compris des catastrophes (inondation, épidémie, crise politique, …).

« Promouvoir une gestion optimale des risques budgétaires », c’est le thème d’un séminaire régional qui a ouvert ses travaux, le 27 août, à Brazzaville. Initiée par le Fonds monétaire international(FMI) à travers son Centre régional d’assistance technique, cette rencontre a réuni des financiers des pays  de la zone Cémac, de la République démocratique du Congo et du Burundi.

En effet, c’est un premier atelier du genre organisé en Afrique francophone. Durant cinq jours, les participants et les experts du FMI vont partager leurs expériences sur la gestion des risques budgétaires, les méthodologies pour les identifier, les suivre et les atténuer. D’après l’un des conférenciers, Séverin Yves Kamgna, le Congo gagne en s’inscrivant dans cette réforme.

« En tout cas si nous sommes en crise, c’est que des risques budgétaires se sont réalisés tant au niveau du marché international avec la chute des prix du pétrole. Ces risques se sont également réalisés en termes de dépenses faites en période de l’embellie. Si des dispositions avaient été prises, on aurait dû les anticiper », a estimé Séverin Yves Kamgna, conseiller en gestion macro-budgétaire.  

Dans la réalité, les risques budgétaires ont des coûts énormes en matière de finances, d’organisation et de processus de mise en œuvre de la gestion budgétaire. Pour couvrir ces coûts, les experts en finances publiques pensent qu’il serait mieux de mettre en place des dispositifs résilients pour les anticiper mais aussi les « évaluer » et « lisser » dans le temps.

La tenue de ces assises permet de jeter un coup de projecteur sur le Centre régional d’assistance technique du FMI (Afritac centre), dont le siège se trouve à Libreville, au Gabon.  L’Afritac contribue au développement des capacités institutionnelles des pays membres dans les domaines économique et financier. Le centre intervient souvent en matière d’analyse et des prévisions macroéconomiques, des statistiques macroéconomiques, des statistiques des finances publiques, de la gestion de la dette publique, de la régulation et de la supervision bancaires…  

Fiacre Kombo

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