Gestion de l’eau : deux organismes adoptent l'étude sur les impacts des mutations climatiques des ressources en eau au Congo

Samedi 3 Juillet 2021 - 14:24

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Le Partenariat national de l’eau (PNE) du Congo et le Global Water Partership (Gwp) ont validé, le 30 juin à Brazzaville, l’étude sur les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau, selon une perspective genre et identification des bassins versants vulnérables en République du Congo.

L’étude a été financée par le Global Water Partership Afrique centrale. Au cours de la présentation de cette dernière, il a été notifié dans les secteurs géographiques bien ciblés : la modification des lits de fleuve, l’augmentation des bancs de sable, difficultés de navigation des bateaux, érosion des zones littorales, inondations et ensablements des villages littoraux, inondations et destruction des points d’eau, détérioration des terres cultivables.

Plusieurs données sur la gestion des eaux usées et des excrétas dans les villages inondés ont aussi été présentées. L’usage de l’eau contaminée et les mauvaises conditions sanitaires des communautés entraînent une vulnérabilité aux maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée, le choléra et la fièvre typhoïde. Cela peut engendrer des coûts humains et économiques importants et potentiellement affecter la paix et la sécurité.

L’étude présentée suggère aussi l’impérieuse nécessité de former des techniciens, chercheurs et cadres supérieurs congolais dans l’option des changements climatiques, la gestion des vulnérabilités des bassins versants et une prise en compte de la vulnérabilité des femmes face aux bouleversements écologiques.

Au regard de ces bouleversements dangereux, le président du PNE du Congo, Didas Amboulou, rappelle que : « la décision des ministres africains de l’Eau sur les perspectives d’investissement dans le secteur de l’eau en Afrique, l’unité de coordination africaine du Gwp et ses partenaires ont élaboré le programme africain d’investissement (Aip) pour accélérer la préparation d’investissements résilients au climat dans le secteur de l’eau en Afrique ».    

Le programme africain d’investissement a pour objectif de transformer et d’améliorer les perspectives d’investissement pour la sécurité de l’eau et l’assainissement durable pour une société prospère, pacifique et équitable.

Le président du PNE a notifié que : « les mutations climatiques sont l’affaire de tous. Le sujet est pris en compte dans toutes les politiques que nous menons. Le Gwp Afrique centrale et l’ensemble des partenaires ne cessent sans nul doute d’apporter leurs appuis multiformes au secteur de l’eau et de l’assainissement en particulier au gouvernement du Congo ».   

Au terme de la présentation de l’étude, des interventions des participants ont persuadé les acteurs du projet sur son élargissement à l’engagement communautaire, la sensibilisation au changement des comportements des populations et la formation des femmes aux initiatives de prévention et d’adaptation aux mutations climatiques.   

« Le Conseil d’administration du conseil des ministres africains chargés de l’eau a adopté, en février 2019, une décision visant à transformer les perspectives d’investissement dans le secteur de l’eau en Afrique, grâce à ses partenariats accrus et à la mise en œuvre du Aip, élaboré par l’unité de coordination africaine du Gwp avec l’appui de ses partenaires », a indiqué Armel Alouna, directeur général de l’hydraulique.

Des statistiques essentielles en eau au Congo

Avec un potentiel de 88.196 m3 par an et par habitant, le pays est classé parmi les pays dits à "ressources en eau pléthoriques". Les ressources en eau sont constituées des eaux de surface et des eaux souterraines.

Le bassin du Congo couvre une superficie de 230 000 km2 sur le territoire national et a pour principal collecteur le fleuve Congo. Quant au bassin du Kouilou-Niari, la surface est de 56 000 km2 et a pour principal collecteur le fleuve Kouilou.

Les aquifères de bassin sédimentaire côtier (6 000 km2), les aquifères du bassin sédimentaire du fleuve Congo (224 000 km2), les aquifères des séries du sédimentaire ancien (68 000 km2) et les aquifères des roches cristallines et cristallophylliennes (44 000 km2).

Fortuné Ibara

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