Tentative d’incendie des édifices publics: un fonctionnaire de l’ambassade des Etats-Unis à Brazzaville cité dans l’affaire

Le 22 octobre dernier, les agents du Commissariat de Police de Ouenzé 1, à Mampassi, avaient pris la main dans le sac les nommés Vivian Oko et Armand Boukinda, alors qu’ils tentaient, la veille, vers 22 heures, d’incendier le marché situé non loin, avec de l’essence porté dans des bidons. Interrogés par la presse sur leurs motivations et leurs éventuels commanditaires, les intéressés déclaraient agir sous l’instigation d’un certain Andy Bemba.

«  Il m’a proposé de mettre le feu au marché, j’ai sollicité l’appui de mon frère, il m’a aussi proposé deux de ses petits-frères », lâchait laconiquement Armand Boukinda qui précisait que ce dernier leur avait remis la somme de 100 000 FCFA pour exécuter l’opération. Son complice, Vivian Oko, ajoutait que leur groupe s’était rendu sur les lieux du crime à bord d’une voiture Toyota Prado qui se trouverait être celle d’Andy Bemba. C’est également lui qui leur aurait fourni deux bidons contenant de l’essence.

De source proche du dossier, les motivations des personnes interpellées seraient liées aux appels à l’insurrection lancées par les leaders politiques de l’opposition. Le relai de ces appels fut pris, le 20 octobre, par leurs partisans et s’est soldé par l’incendie des biens publics et privés principalement à Brazzaville, Pointe-Noire, Sibiti et Madingou. Andy Bemba aurait agi dans le même cadre pour répondre à un plan visant à semer la terreur dans le pays, expliquait le porte-parole de la police après l’interpellation du groupe : « Nous sommes informés qu’ils avaient aussi l’intention d’incendier des stations d’essence ». En dehors du marché de Ouenzé, le groupe préparait des actes similaires dans plusieurs établissements scolaires de la capitale.

Fonctionnaire à l’ambassade des Etats-Unis où il exercerait comme conseiller, Andy Bemba aurait ainsi pris une part active dans la préparation des attaques projetées par les dirigeants du FROCAD-IDC. Au niveau où en sont les choses, Il reste à établir le lien entre les actes reprochés à l’intéressé et le fait qu’il travaille à l’ambassade américaine. Une perquisition menée à son domicile aurait permis de saisir plusieurs documents qui attesteraient d’un certain activisme de sa part. Seule la justice pourrait aider à tirer cette situation au clair.