Crise centrafricaine : six ONG demandent à l’ONU de prendre des mesures immédiates

16-08-2017 12:35

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Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, les six organisations humanitaires dont Action contre la Faim et Première urgence, l’« implorent » d’agir immédiatement pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique.

Estimant que le conflit dans ce pays a atteint « le même niveau » de violences qu’en 2013 au plus fort des massacres de masse entre milices Séléka défendant les musulmans et anti-Balaka, majoritairement animistes et pro-chrétiens, les ONG indiquent qu’il y a « au moins 821 tués depuis le début de l’année »

« À cette époque, les Nations unies avaient déclaré un niveau d’urgence 3 (…). Nous vous implorons de prêter la même attention à la crise subie par des millions de personnes qui souffrent dans ce pays », écrivent les signataires de la lettre. Ils déplorent le sous-financement de l’aide humanitaire, alors que la moitié des Centrafricains en dépendent.  « Le mandat de la mission des Nations unies pour le maintien de la paix (Minusca) pour protéger les civils n’est pas rempli en raison d’un manque de ressources humaines et financières », poursuivent les humanitaires, au sujet de cette force de 12.500 hommes.

Les ONG qui sont elles aussi cibles des violences en Centrafrique, « demandent instamment » au secrétaire général de l’ONU de permettre à cette force internationale d’avoir les moyens de son mandat. Elles souhaitent par ailleurs qu’Antonio Guterres puisse s’assurer que la « Minusca soutient les Centrafricains et leurs représentants dans la mise en œuvre de la résolution politique du conflit ».

Cette lettre est envoyée en copie au chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix et au responsable des affaires humanitaires, Stephen O’Brien.

   

Nestor N'Gampoula

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