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Lundi 14 Janvier 2019 - 17:47

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Cameroun

L'armée camerounaise a neutralisé sept assaillants au cours d'une « opération de reconnaissance offensive » le 12 janvier à Alabukam, près de Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du nord-ouest. L'opération a permis la destruction d'un camp de combattants sécessionnistes et la récupération d'armes légères, de munitions, d'uniformes militaires et de moyens de transport comme des motocyclettes. Cette offensive survient après des appels au cessez-le-feu lancés par le président Paul Biya, en novembre et décembre derniers. Les séparatistes anglophones militent pour la création d'un Etat indépendant dans le nord-ouest et le sud-ouest, théâtre d'un conflit armé depuis fin 2017. Plus de deux cents membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit, ainsi que plus de cinq cents civils, selon le centre d'analyse International crisis group.

Zimbabwe

Le pays va réintroduire d'ici à la fin de l'année sa propre monnaie, le dollar zimbabwéen, pour pallier le manque de dollars américains qui étrangle depuis des années son économie, a confirmé son ministre des Finances, Mthuli Ncube. Le Zimbabwe a abandonné, en 2009, sa devise nationale en chute libre, victime de l'hyperinflation. Incapable d'enrayer la valse des étiquettes par les dévaluations, le régime de Robert Mugabe lui a substitué le dollar américain et un panier d'autres monnaies dont le rand sud-africain. Mais les précieux billets verts se sont faits de plus en plus rares, au point de causer l'arrêt de l'économie tout entière. En 2016, le gouvernement a tenté de remédier à la fuite des dollars en introduisant des « bonds notes », des sortes d'obligations, en principe d'une même valeur que les billets verts. Mais, faute de la confiance des opérateurs économiques, leur valeur réelle a vite baissé et l'opération a échoué.

UEMOA

Les huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) envisagent d’émettre 2723 milliards de francs CFA de dettes en 2019 contre 2433 milliards en 2018, a annoncé l'Agence régionale de planification de la dette, Umoa-Titres, le 12 janvier. Selon elle, le total des dettes émises par les pays membres de l’Uémoa en 2018 était inférieur aux 3007 milliards de francs CFA initialement prévus, en raison notamment des montants inférieurs aux prévisions initiales émises par la Côte d'Ivoire et le Mali. Créée par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest en mars 2013, l’agence Umoa-Titres a pour objectifs d’assister les pays émetteurs sur les questions relatives aux marchés financiers et d’organiser le dialogue entre eux et les investisseurs.

Ecobank

Ecobank transnational incorporated a reçu le soutien de Nedbank –premier actionnaire du groupe bancaire panafricain- qui a démenti l’existence d'une enquête, pour déterminer si la banque a manipulé ses taux de change, notamment sur ses opérations au Nigeria, afin de donner plus de poids à ses résultats en dollars américains. Le Financial reporting council, l'entité nigériane qui évalue la pertinence des rapports financiers effectués par les entreprises, ne s'est pas encore prononcé depuis la sortie de l'information. Tout est parti d'une révélation faite par Altu Sadie, un ancien responsable du groupe basé à Lomé et devenu lanceur d'alerte. Pour lui, Ecobank a, au contraire des autres banques nigérianes, utilisé le taux de change officiel pour consolider ses résultats, en dépit des réalités du marché et des recommandations des experts comptables. Ecobank a, pour sa part, nié en bloc toute action malveillante.

Togo

L’Irena accorde au Togo un financement de quinze millions de dollars pour implanter une centrale solaire de 30 MW. Ce financement devrait permettre au pays d’amorcer un virage significatif vers son objectif de couverture universelle de sa population en énergie à l’horizon 2030 et de soutenir ses efforts en matière de promotion des énergies dites propres. Le projet présenté par le Togo, à la 9e Assemblée générale de l’Irena, s’intègre dans un ensemble de projets approuvés à hauteur de trente et un millions de dollars par cette institution. L’enveloppe globale, dont le décaissement a été approuvé au cours de la rencontre, porte à ce jour à deux cent quarante-cinq millions de dollars les financements débloqués par le fonds ADFD/Irena.

Libye

Glencore vient de perdre les droits exclusifs de commercialisation de deux variétés de brut. Il s’agit des principales qualités d’exportation de la société publique du pétrole (NOC). Glencore contrôlait ces droits, depuis les trois dernières années. Les raisons qui justifient ce retrait de droits n’ont pas encore été mentionnées ni par Glencore ni par la partie libyenne. Une source proche de la NOC a confié que le chinois Unipec s'est vu attribuer trois cargaisons de ce brut en janvier. Pour l’instant, rien ne laisse croire que la société chinoise bénéficiera de ces droits. C’est le deuxième important revers de Glencore en Libye, en moins de deux ans. En juin dernier, les autorités de l’est libyen lui avaient retiré les droits d’exportation du pétrole sur le port pétrolier de Marsa al-Hariga.

 

Josiane Mambou Loukoula et l’AFP

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