15 août 2014 à Sibiti : plus de cinq heures pour un défilé militaire et civil sans faute !

Dimanche 17 Août 2014 - 17:30

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Habitués aux défilés traditionnels regroupant à peine quelques agents en poste dans le département, les habitants de Sibiti ont été bien servis à l'occasion du 54è anniversaire de l’indépendance de la République du Congo qui leur a permis de vivre un défilé militaire et civil dans La discipline, la morale et l’éthique pour une défense au service de la patrie.

Samedi 15 août à Sibiti. Le boulevard résrvé pour le défilé est pris d'assaut par la population. Pas seulement celle de Sibiti ou de la Lékoumou. Certains pour parader certes, mais d'autres, nombreux, pour assister au spectacle qui a commencé avec l'arrivée des invités et des corps constitués nationaux. La tension est vite montée lorsque commence le balai des arrivées des chefs d'État invités à l’instar de Theodoro Obiang Nguema Basogo et madame de Guinée Équatoriale ; Faure Gnassingbé du Togo et Catherine Samba-Pandza de Centrafrique. Peu avant eux, le public avait déjà accueilli le président du Sénat du Burundi ; les Premiers ministres tchadien et malien ; le ministre des Affaires étrangères du Bénin  et le ministre de la Défense de la Guinée Conakry…

C’est à 11h00 que le chef de l’État, Denis Sassou N'Guesso est arrivé au boulevard de Sibiti. L’hymne national La Congolaise est entonné avant qu’il ne passe en revue les troupes dressées pour la circonstance.  Pendant ce temps, les 21 coups de canons en son honneur bousculaient les coeurs des populations réunies sur ce boulevard.  Ce n’est qu’après ce passage en revue que le commandant des troupes, le colonel Léon Bangui, commandant de la zone militaire de défense N°2 (Niari- Bouenza- Lékoumou), a demandé au chef suprême des armées l’autorisation de commencer le défilé.

 

Près de 4.000 militaires, gendarmes et policiers ont pris part à ce défilé ouvert par la musique principale des forces armées congolaises (FAC) commandée par le colonel Jean-Marie Ngatséno. Comme de coutume, le capitaine Jean Bedel Mayembo, tambour major, a magistralement manié sa canne-major gagnant des applaudissements des spectateurs. Parce que l’exercice est difficile. S’en est suivi le passage du commandant des troupes, le colonel Léon Bangui, puis des détachements d’honneur représentés par la garde républicaine et le régiment d’apparat et d’honneurs ; du drapeau national, qui est l’un des symboles de la République dont le passage a été salué ; le commandant adjoint des troupes, le colonel Rodrigue Mouloungui, chef d’état-major de l’école de la gendarmerie nationale est passé avant que n’interviennent les différentes unités. Il s’est agi des écoles représentées par l’école militaire préparatoire général Leclerc (EMPGL), l’académie militaire Marien Ngouabi, l’école nationale des sous-officiers d’active ; la gendarmerie nationale représentée par la garde républicaine, l’école de gendarmerie nationale, le personnel féminin, la gendarmerie territoriale et la gendarmerie mobile. La police nationale quant à elle a été représentée par le personnel féminin, le groupe de répression du banditisme, le groupe mobile de la police, l’unité des gardes-frontières, la police des actions spéciales et les unités de sécurité civile.

Les forces armées congolaises représentées par les différents détachements avec ce que le public affectionne désormais : le passage des para-commandos du Groupement para-commando (GPC) qui a changé le cours de la musique principale. En une minute, ils ont chacun passé 108 pas sur le macadam, laissant parfois leurs godasses s’exprimer comme ils savent le faire. Ce défilé pédestre a pris fin par le passage des détachements para militaires avec les douanes et les Eaux et forêts, avant que le défilé motorisé ne prenne le relais. 

L'enthousiame lors du défilé civil 

Le défilé civil a donné la preuve de la mobilisation totale des natifs de ce département, mais aussi des autorités locales. « Nous sommes les plus heureux de constater que la mobilisation à ces festivités a été totale. Généralement la durée du défilé dans ce genre de festivités est de trois heures, mais à Sibiti, il a été de cinq heures. S’il n’était pas arrêté, vous auriez vu les gens défiler jusqu’à 17 heures », a déclaré le maire de la commune urbaine de Sibiti, Bernard Makita. Ouvert par la fanfare de l’église Kimbanguiste, comme l’exige la tradition des festivités commémoratives de l’indépendance au Congo, le défilé civil a vu se succéder des organisations de masse, associations, administrations publiques, sociétés privées, partis politiques, groupes traditionnels et autres forces vives de la Lékoumou.

Moment d’allégresse pour ces populations, le passage devant le chef de l’État et ses convives a suscité un grand enthousiasme de tous, notamment pour les travailleurs des sociétés publiques et privées qui ont perdu le pas du défilé du fait de la quasi inexistence des manifestations festives le 1er mai. Pour les habitants de Sibiti ainsi que ceux des cinq districts qui composent le département de la Lékoumou, la commémoration des festivités du 15 août dans ce chef-lieu a été l’occasion, à l’instar des autres départements, de remercier le président de la République.

« Pour la première fois de son histoire, Sibiti a été la capitale du Congo grâce à cette politique de municipalisation tournante.  C’est un honneur pour nous autres natifs de ce département d'accueillir autant de chefs d’État », a déclaré un ressortissant de la Lékoumou.

C’est pratiquement à 15h25 que le chef de l’État, chef suprême des armées, a félicité le commandant des troupes, commandant de la zone militaire de défense N°2 "pour la bonne tenue des troupes et le bon déroulement du défilé."

 

Bruno Okokana & Guy Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le chef suprême des armées passant en revue les troupes Photo 2 : Passage devant la tribune d'honneur du carré du Groupement para commando Photo 3 : Passage du carré des Dépêches de Brazzaville