8 mars : la femme congolaise doit faire entendre sa voix

Lundi 8 Mars 2021 - 18:15

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La ministre en charge de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, a demandé le 8 mars, à la femme de ne permettre à personne de détruire ses rêves.

Jacqueline Lydia Mikolo a fait l’invite à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme commémorée sur le thème : « Femme congolaise, la paix et le processus électoral dans le contexte de la pandémie à coronavirus ».

La 111e édition est célébrée au niveau international sur le thème : « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ».

La femme congolaise, explique-t-elle, a une voix qui compte et ne doit pas permettre qu’on lui vole la paix. Elle doit s’impliquer dans la réalisation des activités du mois de la femme.

En effet, les femmes ont été assurées d’un numéro vert d’urgence mis à leur disposition pour dénoncer toutes formes de violences faites à leur égard.  Le 14 44 est un numéro gratuit permettant aux victimes et aux témoins des actes de violences basées sur le genre de joindre les services de sécurité dans l’anonymat.

De même, elles ont été édifiées sur l’avant-projet de loi sur les violences faites aux femmes transmis au secrétariat général du gouvernement qui suit son cours. « L’avant-projet de loi intègre les nouvelles formes de violences basées sur le genre : les violences en milieu professionnel, les violences économiques et prend en compte la femme refugiée en tant qu'une personne vulnérable », a-t-elle déclaré.

La ministre a rappelé quelques avancées significatives dans le domaine de l’éducation des filles. Selon elle, la scolarité est obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans. Dans le domaine de la santé avec la gratuité de la césarienne, de la chirurgie de la grossesse extra utérine,  de l’implantation des Centres de santé intégrés maternels et infantiles et bien d’autres.

Elle a, par ailleurs, souligné le risque que court la jeune fille en milieu rural. Elle est exposée au mariage et à la grossesse précoces ainsi qu’à la limitation des chances d’accéder aux études et aux  marchés de l’emploi.   

Jacqueline Lydie Mikolo a indiqué que la promotion du leadership féminin est l’un des axes prioritaires de la politique nationale assortie d’un plan d’action de mise en œuvre 2017 à 2021.

Le coordonnateur résident du système des Nations unies, Christ Mburu, a fait l’historique de la Journée de la femme. Il a expliqué que cette journée a commencé depuis plus d’un siècle avec les manifestations des femmes réclamant le droit de vote, les meilleures conditions de travail ainsi que l’égalité entre les sexes, ajoutant qu’on ne peut pas abandonner la femme pour parler du développement.  

  Répartition des femmes dans quelques instances de prise de décision 

Au gouvernement, en 2016 : 30 hommes ministres contre huit femmes

2017 : 28 hommes contre huit femmes

Actuellement 28 hommes contre sept femmes, soit 20%.

Au Sénat, le pourcentage est passé de 19, 44% de 2012 à 2017 à 20, 83 % à celle de 2017 à 2022. Actuellement, le bureau compte six hommes et une femme, soit 14,2%.

A l’Assemblée nationale de la 13e à la 14e législature, le pourcentage des femmes est passé de 8, 75% à 11,25%. L’actuel bureau compte six hommes contre une femme, soit 14,2% ;

A la Cour constitutionnelle : quatre hommes contre deux femmes, soit 33,33%

A la Haute cour de justice : vingt-sept hommes, neuf femmes, soit 25%

Au Conseil économique, social et environnemental, deux hommes contre deux femmes, soit 50%

A la Commission nationale des droits de l’homme : trois homme contre deux femmes

Au Conseil consultatif de la femme zéro homme contre trois femmes soit 100%

Au Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap : trois hommes contre une femme, soit 25%

Au Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales :  deux hommes contre une femme, soit 34%

Au Conseil supérieur de la liberté de communication : deux hommes contre une femme, soit 33%

 A la Cour des Comptes et de discipline budgétaire : quatre hommes contre une femme, soit 20%, la liste n’est pas exhaustive

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les femmes lors de la célébration du 8 mars (Adiac)

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