Afrique : persistance d’un déséquilibre de genre dans les sciencesJeudi 14 Avril 2016 - 12:20 Les pays africains ont jeté récemment un regard sur la problématique de « la science et Homme-femme », et ses incidences sur le développement économique et la qualité de vie. Ils ont rappelé que le domaine scientifique et l'égalité des sexes jouent chacun un rôle crucial pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), qui se situent dans l'axe de la Stratégie décennale de développement de la Banque africaine de développement (BAD) et de ses « 5 grandes priorités » pour le développement. Ils ont relevé que les besoins de l’Afrique, notamment le développement de ses infrastructures, son industrialisation, la modernisation de son agriculture, l’essor de son secteur privé et l’amélioration de ses systèmes de gouvernement et de redevabilité, ont un dénominateur commun : « la nécessité de disposer de personnes en mesure d’acquérir des compétences scientifiques et technologiques ». Mais des femmes et des filles se heurtent toujours, dans certains pays, à des obstacles pour bénéficier par exemple d’une éducation de base. Ainsi, la répartition traditionnelle des rôles selon le sexe se manifeste également dans le monde universitaire, où seule une minorité de femmes s’engage dans des disciplines scientifiques et technologiques. Or les préjudices liés au genre freinent la progression des femmes et des filles. Un tiers de chercheurs du monde sont des femmes Bien qu’elles aient vu leur place s’affirmer davantage dans l’enseignement supérieur et la recherche au niveau mondial, il reste que seul le tiers des chercheurs du monde sont des femmes. En Afrique, le pourcentage est de 34 %, mais ce chiffre cache les grandes disparités sur le continent. Par exemple. Au Cap-Vert, 52 % des chercheurs sont des femmes, 47 % le sont en Tunisie, et 40 % en Afrique du Sud et en Ouganda. La Guinée se situe à 6 %, le Mali à 10, 6 % et la Côte d’Ivoire à 16,5%. Ségrégation au niveau des disciplines Au-delà de ces inégalités de genre qui perdurent dans le monde universitaire et de la recherche, on constate une ségrégation « prononcée » au niveau des disciplines. L’ingénierie et la recherche technologique et industrielle étant entièrement dominées par des hommes. Ces inégalités affectent les prises de décision dans le monde universitaire et scientifique. Les experts africains du genre à promouvoir le changement en déployant un réseau de soutien ; sachant que l'éducation et les sciences sont considérées comme de puissants catalyseurs de changement. L’autre catalyseur de changement et d'action est l'organisation basée en Afrique du Sud : Leading Women of Africa (LWA), concentrée sur des solutions concrètes et le soutien de l’action menée par des femmes scientifiques dans divers secteurs tels que l'agriculture, la santé, le bâtiment et l’immobilier. Pour eux, l’action de Wangari Muta Maathai, force le respect. C’est la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix, la première femme titulaire d’un doctorat en biologie de l’Afrique de l’Est à l’Afrique centrale et première femme professeur au Kenya. Ils encouragent les femmes à suivre ses traces et les gouvernements africains à assumer l’héritage. Noël Ndong Notification:Non |