Alliance franco-congolaise : l’assemblée générale confirme le pouvoir du comité de gestion provisoire

Lundi 31 Mars 2014 - 16:31

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Les membres réunis ont exigé aux anciens dirigeants la libération immédiate du site de la Gombe.

L’Alliance franco-congolaise de Kinshasa (AFCK) a tenu, le 29 mars, dans l’enceinte de l’antenne de Lemba son assemblée générale extraordinaire (AGE). Les membres de cette association ont  décidé de l’entérinement du comité de gestion provisoire institué par le gouvernement provincial de Kinshasa et conduit par le Pr Félicien Munday qui a été appelé à diriger l’exécution des décisions prises au cours de ces travaux. Les décisions prises au cours de cette rencontre extraordinaire des membres de l’AFCK sont regroupées en cinq rubriques.

En ce qui concerne la situation des membres, l’AGE de l’AFCK a  décidé du retour aux statuts de 2002, de l’abrogation de tous les statuts non conformes à la législation et l’annulation des décisions non conformes aux textes réglementaires de l’association. Il s’agit notamment, selon cette grand-messe, de la radiation fantaisiste et non conforme aux statuts de certains membres effectifs de l’association. Cette rencontre de l’AFCK a également retenu l’ouverture de l’association aux nouveaux membres.

Dans la deuxième rubrique de sentences, l’AGE de l’AFCK a décidé de l’annulation des décisions prises contre certains agents en rapport avec les licenciements, et de celles traduisant certains agents devant la justice. En plus de la mise en place de l’administration, les membres réunis en AGE ont également retenu le rappel de tous les anciens enseignants formés par l’AFCK et la réhabilitation de la coordination pédagogique. S’agissant des finances et du patrimoine, les membres de l’AFCK ont exigé l’audit de la gestion du comité Beya, de juin 2007 à février 2014 et la fixation des litiges laissés par le comité sortant envers les agents, la DGI, la Snél, la Régideso, l’INSS, etc., et de faire un état des lieux du patrimoine de l’association. Alors qu’ils ont également recommandé des contacts avec l’ambassade de France, le partenaire dans l’association, en vue de relancer ce partenariat.

Redorer l’image de l’AFCK

Toutes ces décisions visent premièrement de redorer l’image de l’AFCK en vue de faire renaître la confiance des partenaires et de l’opinion. Mais, parmi les grandes décisions prises au cours de cette AGE, les membres ont recommandé l’organisation des diverses activités culturelles et scientifiques de haut niveau. Pour ces membres réunis, la réalisation de cette recommandation spéciale qui vise principalement le vice-président du comité Munday en charge des activités culturelles, Didier Basambombo, est un atout majeur pour faire jouer à l’AFCK son rôle.

Une étape de franchi

La tenue de cette AGE est une étape de franchi par l’AFCK, qui a été frappée par une léthargie depuis plusieurs années. La rencontre est, en effet, considérée par les membres comme la base d’un nouveau départ pour cette ASBL. Lors de cette rencontre, le président du comité de gestion provisoire, le Pr Félicien Munday a reconnu les apports de tous ceux qui ont contribué pour le dénouement de la crise au sein de l’AFCK. Il s’agit, selon lui, du ministre de la Justice du gouvernement central, du gouvernement de la ville-province de Kinshasa, des ministres provinciaux en charge de la Population, de la Jeunesse et de la Culture et des arts. Félicien Munday a également noté l’apport du bourgmestre de Lemba, l’élu de Lemba, l'honorable Dunya, et le président du Bureau d’actions culturelles (BAC), Tantu Mey. Il a aussi salué l’implication et l’énergie de tous les membres de l’AFCK qui, selon lui, ont tenu bon malgré les vents et marées créés par la gestion calamiteuse du comité sortant.

Le président Félicien Munday a, par contre, déploré l’incursion de la justice congolaise dont un fonctionnaire a tenté, dans le cadre du forcing de l’ancien président, à mettre en doute l’arrêté interministériel pris par les ministres Godard Motemona, Emmanuel Akwety et Ruffi Bayambudila. Il a également regretté l’indolence du bourgmestre de la Gombe, malgré la décision du gouvernement provincial sur cette affaire.

Effet de prince

Un membre de l’AFCK, le juriste Ricky Fingu, a éclairé la lanterne des participants à la réunion sur la valeur de la décision prise par les ministres provinciaux, mettant en place un comité de gestion provisoire à la tête de l’AFCK. « Dans certaines situations, le politique prend le dessus sur la justice. C’est le cas de cet arrêté interministériel dont les motivations ont été la préservation de la paix sociale, la garantie de la sécurité et d’un climat propice à la promotion de la culture au sein de cette association », a-t-il souligné. Selon ce juriste, cette décision prise par les trois ministres était obligatoire et opposable à tous, étant donné que le combat opposait les individus et non l’ASBL, qui est régie par la loi sur les associations.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les installations de l'antenne de Lemba de l'AFCK