Assemblée nationale : le projet de loi portant répartition des sièges en examen à la commission PAJ

Jeudi 1 Juin 2023 - 19:08

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On n'est pas encore sorti de l'auberge à propos du fichier électoral, son examen à l'Assemblée nationale fait jaser.

En effet, la plénière du 31 mai qui a statué sur le projet de loi portant répartition des sièges a démontré la fracture existant entre la majorité et l'opposition quant à la perception de cet outil censé garantir un processus apaisé. Alors que les députés de la majorité ont donné leur quitus à ce projet de loi estimant qu'il reflète bien les données recueillies après identification des électeurs, ceux de l'opposition crient au scandale. Tout en qualifiant ledit fichier de "corrompu" et de "faux », ils ont relevé, entre autres, l’inadéquation entre le nombre d’électeurs inscrits et le nombre de sièges attribués à chaque circonscription électorale à travers le territoire national.

Beaucoup d’élus réclament la restitution des sièges perdus à la lumière du fichier électoral tel que présenté. Poussant le bouchon très loin, l'opposition parlementaire réclame la requalification pure et simple du processus électoral. Elle exige, par conséquent, la mise en place d’une Ceni réellement indépendante, d’une Cour constitutionnelle neutre et l’audit du fichier électoral par une structure internationale réputée. Pour les députés de l'opposition, c'est clair qu'une fraude électorale est en train d'être préparée sous la férule de Denis Kadima, l'actuel président de la Ceni.

Réfutant les allégations de l'opposition, le vice-ministre en charge de l'intérieur, Peter Kazadi, qui a défendu ce projet de loi devant la représentation nationale, a fait savoir que le nombre de sièges à pourvoir par chaque circonscription est obtenu en divisant le nombre total d’électeurs enrôlés au sein de cette circonscription par le nombre de sièges à pourvoir.

Faisant fi des revendications de l’opposition, la majorité a opéré un passage en force en validant ce projet de loi qui a été envoyé à la Commission politique, administrative et juridique (PAJ) pour approfondissement et toilettage. Cette dernière a 48 heures pour faire son travail.

Alain Diasso

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